Elle veille sur nous, de l'autre côté de la vallée du Jaur, la montagne avec le beau nom de femme couchée, changeant de parure au fil des saisons, parfois blanc vêtue en Hiver, couvert d'un vert tendre au printemps, quand les
châtaignerais se réveillent, jaune à certains endroits, quand les genêts sont en fleurs et couverte des tons rougeâtres de ses champs de bruyère, de l'orange flamboyant quand l'automne
arrive, avant que les châtaigniers perdent de nouveau leurs feuilles.
Mais aussi chaque heure de la journée la montre sous des lumières et des couleurs différentes, les cimes
rocheuses teints en rouge le matin, quand elles reflètent le soleil, mises en relief quand il se couche de l'autre côté le soir...
découpée nette devant le ciel bleu azur ou ceinte de nuages, quand l'orage approche -
rarement complètement cachée, comme ce matin...
Pas de pluie, juste une brume légère, comme vaporiser sur les plantes - bienvenue pour les feuilles, qui ont
subi la chaleur brûlante et le vent desséchant pendant ses derniers dix jours - ou propice à l'éclosion du mildiou, qui nous a épargné jusque-là?
Le paysan/vigneron est jamais sur, les touristes, qui viennent d'arriver, eux, ont moins de doute: ils préfèrent le soleil!