Dans une interview, Chantal Jouanno avait manifesté son accord concernant les petits, mais affirmé également sa volonté de démocratiser les kits mains libres ou oreillettes pour assurer la protection des utilisateurs.
Une optique qui rejoint celle de Roseline Bachelot, quand elle était à la Santé, laquelle souhaitait que l'on retardât l'achat du portable, au moins après le collège. Cependant, elle ne se posait pas comme favorable à la censure du mobile, expliquait-elle en juillet 2008.
Le vrai problème, comme en attestent les enseignants, c'est que le mobile peut être dangereux, mais surtout que les élèves jouent en permanence avec durant les heures de cours. Et qu'ils échangent des photos, une pratique qui peut devenir gênante, et parfois dégénérer au point de faire l'objet des faits divers de la presse, à travers la cyber-intimidation.
Du côté sénatorial, on s'en tient cependant au « principe de précaution » : si pour l'heure, la dangerosité des mobiles reste soumise à diverses interrogations, les établissements gardent le droit d'invoquer ce principe pour ne prendre aucun risque. « Une bonne loi votée pour de mauvaises raisons, cela reste une bonne loi », conclut-on au ministère de l'Éducation nationale.