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C’était mon frère de Judith Perrignon

Par Goliath @Cayla_Jerome

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C’était mon frère de Judith Perrignon

Quoi de plus beau qu’un amour absolu, un amour comme seuls deux hommes savent s’éprendre ?

L’amour sincère que se porte parfois deux hommes va bien au-delà de l’entendement, de la raison chère à nombre d’entre nous, parce que l’amour sans lendemain qu’ils cajolent est bien que loin de rester stérile… C’est un amour sans chaire dont l’absence du corps de l’autre fait souffrir plus que tout ; une communion des âmes, chacune abreuvée à la source de l’autre. Ce lien indestructible se noue par dessus les conventions, supplante les joies du mariage, taraude au long des jours les esprits affaiblis par ses semonces.

Vincent et Théodorus Van Gogh (dit Théo) se vouaient ce style de lien, plein de révérence et de conflit, jamais apaisés ni indifférents de l’autre. Une communion qui faisait l’admiration réciproque de ces deux frères. Vincent voulant un absolu dans la perfection de la couleur et Théo se faisant marchant d’art pour tenter de le promouvoir.

Un amour si total qu’il se fiche des imperfections de chacun, les transformant en valeur ajoutée comme autant de faire valoir.

Le jusqu'au-boutisme de Vincent le conduira misérablement au tombeau par un suicide raté. Raté car il n’en est point mort de suite, il est rentré lui même mourir dans les bras de son frère, sur son grabat avant de rejoindre le cimetière d’Auvers. Une sépulture où Théo décédé moins d’une année plus tard le rejoindra 24 ans après. Johanna (dite JO) l’épouse de Théo devenue aisée par la vente des œuvres de Vincent, réunira les deux frères pour toujours afin que chacun prenne soin de l’autre.

Le lien qui les unissait restera plus fort que le temps, ce dernier n’appartenant qu’à des hommes ordinaires.


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