Afin d’éviter d’entrer de front dans les “grands noms” de la rentrée littéraire, nous débutons chaque année notre dossier critique par un premier roman. Et quitte à en choisir un, autant choisir tout de suite l’un des auteurs dont on parlera le plus en septembre : Sacha Sperling. A 19 ans, ce “fils de” (Diane Kurys et Alexandre Arcady, en l’occurrence) publie chez Fayard Mes illusions donnent sur la cour, dont le titre est emprunté à la chanson de Gainsbourg, L’alcool. Une plongée en apnée dans la jeunesse désœuvrée des beaux quartiers, avec ses excès en tous genres et parents démissionnaires ou à coté de la plaque. Le tout porté par une écriture forte et mature. Sauf que la réussite n’est pas complètement au bout du chemin.