Mes sentiments sont très mitigés quant à la pièce mise en scène par Claude Régy, Ode maritime de Fernando Pessoa. L’acteur Jean-Quentin Châtelain pendant deux heures dit le texte dans la pénombre, immobile au bout d’un onirique quai.
La climatisation dans cette salle polyvalente peine à apporter l’air du large. Les bancs inconfortables sur lesquels le public est assis contribuent certainement à l’ennui qui gagne petit à petit le public. Lire le texte de l’auteur portugais, confortablement installée chez moi, tourner les pages quand bon me semble, m’attarder sur certains passages, est l’idée qui m’a traversé la tête plusieurs fois durant la représentation.
Évidemment, on parle de performance à propos de Jean-Quentin Châtelain, sa voix unique, son ton traînant, mais le théâtre peut-il se résumer à une performance dont le terme est plutôt du domaine sportif ? Dubitative.