Entre deux grosses briques, j’avais le goût de me changer les idées avec un livre un peu plus léger dans le fond et la forme. Je suis tombé sur Le Pigeon, de Patrick Süskind, en déambulant dans le dernier Salon du livre de Québec.
Je suis un fan de Süskind. Le Parfum est certainement l’un de mes trois livres préférés à vie. Je l’ai lu il y a près d’une vingtaine d’années et il est rare qu’une lecture me comble à ce point. J’ai lu aussi l’étrange La Contrebasse il y a quelques années et on y retrouvait avec bonheur le style particulier de l’auteur et sa manière subtile et élégante de faire évoluer son récit jusqu’au dénouement inusité.
Le Pigeon, tout comme La Contrebasse, est davantage une nouvelle qu’un roman. Le récit tient sur à peine 89 pages et se lit donc en une soirée. Il raconte un épisode cauchemardesque dans la vie de Jonathan Noël, homme ordinaire vivant seul à Paris dans un minuscule appartement ordinaire. Jonathan a aussi un job ordinaire depuis plusieurs années. Bref, Jonathan n’aime que sa routine, pas les histoires.
Par un matin ordinaire, Jonathan s’apprête à sortir pour aller travailler. Il ouvre la porte et remarque un pigeon de quelques centimètres de haut se dressant devant lui, l’empêchant de passer le seuil de la porte. Cette vision d’horreur bouleversera royalement les prochaines heures de sa vie.
Pour apprécier ce livre, il faut bien sûr assimiler l’absurdité de la situation d’entrée de jeu. Quand c’est fait, on s’embarque pour une lecture intriguante et divertissante qui vous fera passer un bon moment sur la plage un après-midi pendant les vacances. Mineur, Le Pigeon? Plutôt. Mais néanmoins réussi.