Magazine Politique
L'été 2009 s'engage dans un contexte d'indiscutable poussée de violences à l'exemple de la menace de ce jour de New Fabris à Chatellerault.
La violence ne constitue pas un phénomène nouveau. Bien au contraire, elle forme la trame même de l'Histoire. Guerres, dictatures, émeutes, répressions, banditisme pur et simple jalonnent la vie des civilisations, passées ou actuelles.
La violence constitue ainsi une constante de notre histoire.
Bien davantage, la vie est violente. Le caractère implacable, immédiat, imprévisible de certains évènements majeurs à l'exemple de la disparition d'êtres chers est un exemple parmi tant d'autres d'une réalité matérielle du quotidien souvent violente.
Enfin, l'être humain porte en lui des formes de violence. Aurait-il pu survivre en tant qu'espèce s'il n'avait été au départ un animal doué d'un certain potentiel agressif ?
La violence parait donc indissoluble de la vie.
Dans ces conditions, pourquoi la violence constitue-t-elle un phénomène d'une importance nouvelle dans la période actuelle alors même qu'un rapide survol de l'histoire conduit à relativiser l'importance de la violence actuelle ?
Existe-t-il des formes nouvelles de violence ?
S'agit-il d'un refus nouveau de la violence ?
Est-ce lié à la résonance accrue donnée à ce phénomène par les médias ?
Comment expliquer, donc comprendre, la situation actuelle ?
La situation actuelle est marquée par un décalage entre son évolution de la société plus "socialisée", plus policée, qui devrait ouvrir à une plus grande sérénité et le fait qu'au même moment non seulement des violences classiques se perpétuent mais encore de nouvelles formes apparaissent plus insidieuses voire même plus dangereuses.
Nous voyons réapparaître la violence comme moyen de défendre une cause, de faire entendre sa voix.
Bref, non seulement toutes les formes les plus anciennes de la violence sont toujours là, mais de nouvelles formes semblent s'ajouter.
Cette évolution montre qu'une véritable institutionnalisation de la violence est intervenue.
C'est un enjeu sociétal majeur.
Dernièrement, Pascal Lamy indiquait que les conflits sociaux étaient à venir.
Il est indispensable que de nouvelles formes d'alarme puissent être organisées pour éviter une spirale qui fait craindre le pire même involontairement de façon ponctuelle.