Je grince des dents, et cette énorme mouche qui se cogne à toutes les fenêtres me crispe la cervelle. Troisième café, je m'électrise, pas de nourriture. J'ai repris l'armure, voyez-moi, voyez-moi maintenant! J'ai emprunté le corps d'une gitane parce qu'elle connaît le passé des premiers forgerons et sais comment manipuler le feu et le métal, c'est ce qui plaît au vampire, je sais qu'il est rom et fier. Ses ancêtres sont russes. Le vent hurle dans ma tour et je ne sais plus si je marche droit, j'ai beau tourner dans ce château étrange, je ne trouve pas la chaussure de verre (vers?) qui me permettra de retrouver le prince. J'ai traversé le miroir et me retrouve en territoire mouvant, en équilibre sur le fil mince d'une réalité étanche. J'entends des bruits d'eau et j'ai froid, effets secondaires de la pilule rouge. Le vertige est intense quand les limites ont disparus. Je surprends mon coeur infidèle à aimer des voix, des chuchotements qui se transforment en caresses, rien n'est réel et tout l'est. J'ai voulu voir l'hologramme, je suis dans le monde des âmes et c'est le vide qui m'entoure comme un gant. Est-ce un passage? Une porte vers l'éternité ou juste un écran scintillant qui ne renvoie que ce l'on veut voir et entendre? La question qui me tient debout n'est pas : "qu'est-ce que la matrice?", mais: "est-ce que l'amour existe?". E-lé-men(t)-taire.