Il serait bien prétentieux de donner mes impressions d’un moment de festival qui ne fait que commencer. J’ai fait une parenthèse, hier, en allant à Vaison voir le ballet de Angelin Preljocaj, Blanche-Neige et en suis revenue très déçue. Le chorégraphe n’avait visiblement rien à dire.
Alors, revenons à Avignon.
En attendant ce soir de voir Ode Maritime de F. Pessoa mis en scène par Claude Régy, j’ai lu le dossier dans le Matricule des Anges consacré à Wajdi Mouawad.
Je n’ai pas vu Littoral, Incendies, Forêts dans la cour d’Honneur, les onze heures de spectacle m’étant apparues au-dessus de mes forces. Je le regrette. Cependant, j’irai voir Ciels, la quatrième partie du “quatuor” (Mouawad préfère ce terme à celui de tétralogie) qui est composé aussi des trois pièces précédemment citées et rassemblées sous le titre Le sang des promesses.
Dans le dossier lu dans LMDA, j’ai noté quelques réflexions de l’auteur canadien :
Moi, je ne vote jamais. Je ne peux pas voter pour un État qui, demain, peut prendre un enfnat et l’envoyer à la guerre. De façon générale, je ne peux pas faire confiance à ce truc qui s’appelle le pouvoir.
Je n’ai aucune velléité politique. Je n’y crois pas, et je m’en méfie beaucoup puisque je viens d’un pays (le Liban) où les tendances politiques sont dix-neuf et où elles se tapent dessus continuellement. Pour moi le “nous” se joue sur une notion très simple qui est celle de la compassion, de l’empathie. Nous sommes tous semblables, mais c’est notre manière d’être semblable qui nous rend différents. Et le théâtre est le lieu où ça se fait puisque le spectateur et l’acteur réunis ensemble autour d’un mot, autour d’une phrase, sont à la fois seuls et à la fois ensemble.
Wadji Mouawad a quelque chose à dire, lui.
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