La fin de semaine dernière s’est avérée tout ce qu’il y a de plus chauve puisqu’elle était ponctuée de rencontres avec deux artistes qu’on peut qualifier de lunaires l’un comme l’autre : Moby et Nosfell.
L’entrevue avec Monsieur Moby (qui doit son surnom au roman quasi éponyme écrit par son papi, LE Herman Melville) s’est apparentée à une rencontre du type «FAN DE…» : un dessin, une photo, une conversation de 5 minutes et bye bye l’artiste… Pour résumer, un peu décevant car le sieur Moby est quelqu’un de très simple et sympathique, mais son manager, lui, ne mérite pas ces qualificatifs. Mais c’est ce qui arrive quand on essaye de voir un artiste entre deux interviews presse à très gros tirage et que son «gestionnaire» est dans le coin.. Je tiens tout de même à remercier Wormee, grâce à qui j’ai pu rencontrer l’auteur de Wait for Me (chez Because), album très calme qui fait penser à son premier chef d’oeuvre : Play (2001, ça nous rajeunit pas..). Le concert qu’il donna le même soir était surprenant puisqu’on y a vu Moby avec son groupe jouant tous leurs morceaux de façon très rock alors qu’on s’attendait à un concert solo avec un artiste planqué derrière ses machines. Parenthèse : Le petit personnage simpliste qui accompagne Moby depuis un bout de temps maintenant fête déjà sa vingtaine! A l’époque, Moby travaillait chez un disquaire qui donnait des sacs personnalisés avec des petites illustrations aux clients. C’est ainsi que le little idiot est né.
Le lendemain, on retrouve Nosfell et son acolyte Pierre Le Bourgeois (violoncelle) dans les locaux de Futuropolis, où ils nous parlent de leur nouveau projet, un conte musical nommé le Lac aux Vélies, illustré par Ludovic Debeurme. Contrairement à son voisin du dessus, Nosfell prend un temps considérable à développer les questions qu’on lui pose, et surprend par la passion avec laquelle il parle de son conte et de son enfance difficile. Comme MaJiKer, Nosfell est un des rares artistes français à posséder un univers très fort dans sa musique et ses autres créations, on le voit notamment à travers la langue qu’il s’est inventée de toutes pièces, avec laquelle il a d’ailleurs écrit Le Lac aux Vélies : le Klokobetz. Cette langue qu’il s’est créé plus jeune lui servait de remède et d’échappatoire à ses relations patriarcales difficiles. Sur ces bonnes paroles, bon matage de vidéo qui vaut le coup!
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