Dimanche après-midi, pendant que l'homme labourait la terre du jardin et semait de la verdure tropicale dont les noms m'échappent, de mon côté, je me suis installée sur un transat pour profiter du soleil.
A quatre jours du départ pour l'Hélvétie du Sud, je voulais caraméliser un peu avant d'enfiler ma robe de mariée.
Un délicieux moment de détente entrecoupé de cris de victoire de l'homme, dont je n'ai pas compris la signification, mais voir l'Amour-de-ma-vie si satisfait et si émerveillé par cette activité, a suffit pour m'émouvoir. C'est fou ce que de voir un homme en plein labeur peut s'avérer mignon et attendrissant.
Même notre chienne, Leeloo, regardait son maître s'ébrouer ainsi avec un regard étonné mais plein de ravissement.
Enduite de crème solaire, j'ai ouvert mon livre et profité de cet instant de repos et de calme.
Notre jardin étant plein de plantes, d'arbres et d'arbustes en tous genres, il est difficile de trouver du soleil en seul endroit une heure durant sans devoir bouger le transat.
Finalement, comme j'en ai eu marre de tourner en rond comme une boulette suèdoise dans sa poêle pour être grillée "à point" de tous les côtés, je me suis installée entre les haies, en plein milieu du chemin qui mène derrière la maison.
Après 10 minutes, j'ai senti comme une piqûre au niveau du mollet. Au début, je n'ai pas prêté attention.
5 minutes plus tard, j'ai senti deux autres piqûres. J'ai regardé et tout de suite remarqué qu'il s'agissait de moustiques ayant décidé de me prendre d'assaut. Impassible et point impressionnée par ces petites bêtes, je suis rentrée me badigeonner d'anti-moustique. Puis j'ai continué ma lecture.
Vingt minutes plus tard, j'ai commencé à m'agiter et à plier mon transat.
L'homme, du fond du jardin daignant lever la tête et voyant cette soudaine animation de mon côté, me demande "chouchou (depuis cinq ans, il m'a toujours appelée ainsi, même dans son portable, lorsque je l'appelle, c'est "chouchou flotte" qui s'affiche), tu fais quoi ? Pourquoi tu ranges ?".
Je me suis retournée et sur un ton plaintif de diva contrariée, je lui ai répondu "je rentre dans la maison, j'en ai marre de servir de hors d'oeuvre aux moustiques".
Photo : soleil_brille_by_hera123