ils ont beau cligner le silence
pilonner sans autre retenue que le souffle
ils ne parviennent jamais
à combler la vacuité
l’absence de consécration
omniscéance du néant
prive d’apparence
la carcasse
verroterie opaque
succombe sans attente
même pas celle du plaisir
parfois une ombre
une pause
un frisson
matérialise un instant
et s’évanouit aussitôt
comme le soleil quitte le jour
pour te regarder dormir
en veille d’innocence
le raffut accumulé tout autour
reste singulièrement étouffé
trace ultime d’abandon
plus la force d’inventer
une magie de substitution
de prétendre
qu’il y a plus que cette latence
entre vie et mort
si la mixtion est amoureuse
l’or colle à l’irrespirable
laque incandescente
où se vitrifient les rêves
tous les chemins mènent à l’absurde
et quoi de plus absurde
que d’aimer…