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Du Villepin et des jeux

Publié le 01 octobre 2007 par Jacques Chirac

bonaparte3Mes Chers Compatriotes,

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à donner des conseils à Nicolas ? Et toujours sur Canal Moins. Après la Branque Populaire sinistrée du deuxième tour (car on peut être branque et populaire à la fois) qui était venue exhiber son aimable caractère dans une émission supposée vous divertir, c'est l'autre grand sifflet Dominique de Villepin qui - à l'heure stratégique entre l'apéritif et le premier plat - s'est mis en devoir d'expliquer que non-non-non ça n'allait pas du tout avec Sarko. Tiens ! Quel scoop ! Et vous qui pensiez que c'étaient les meilleurs amis du monde !

Ce qui est symptomatique, c'est qu'ils choisissent tous l'heure des repas, certainement dans l'espoir que le bruit de votre mastication vous empêchera d'entendre clairement les âneries propos proférés, et tous la même chaîne, sans doute pour pouvoir dire "c'était pour rire, vous avez confondu avec les Guignols", au cas où vous auriez compris quand même.

Pourtant, Villepin - malgré un intérêt marqué pour Napoléon, qui réjouit les directeurs d'asiles psychiatriques - est un garçon au charme certain. On voit qu'il a été diplomate, toutes ses phrases commencent par un compliment, pour finir par une vacherie. Là, il était très à l'aise : veste et cravate sur un jean, son nouveau look pour faire d'jeun's, le brushing avantageux et l'œil pétillant, il a passé en revue l'ensemble des petits détails sans importance qui permettent de ne pas parler de l'essentiel. Toujours son passé de diplomate, ou bien il a eu François Hollande au téléphone récemment ?

Ainsi, il a jugé a jugé "curieuse" la participation du porte-parole de l'Elysée à des émissions de télévision. Il est venu à la télé pour dire ça, bien entendu… De la même façon, il a estimé que les multiples interventions de "toutes sortes de conseillers" du chef de l'Etat risquaient de "gêner l'action du Premier ministre". On lui a expliqué que ça avait changé ? Et que le Premier Ministre n'était plus censé avoir une "action". Hmmm ? Bien ce qu'il me semblait.

Enfin, parlant de l'affaire Clair Ruisseau, il s'est déclaré "serein", expliquant que - bien sûr - il existait des erreurs judiciaires, mais qu'il faisait confiance à la justice de son pays. Cela ne vous rappelle rien ? Quand le dictateur sanguinaire d'une république bananière dit "j'ai confiance en la justice de mon pays, là dis-donc", on est immédiatement sûrs que c'est bien lui qui a coupé des petits enfants en morceaux pour nourrir ses crocodiles domestiques. Il ne vous a pas semblé que Dominique portait des mocassins en croco, vous ?

Bien à vous,

Jacques


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