J'ai donc empoché ma petite feuille de condamnation, ô paperasse de l'infamie qui m'entacha à tort, et me voilà partie en direction des bureaux dudit Officier, qui se trouve comme chacun sait, au commissariat (en fait, pour le savoir, j'ai dû écrire un courrier électronique au Trésor public, qui m'a gentiment répondu, mais oui ! merci mon Trésor ^^) Arrivée au commissariat, je laisse mon véhicule, juste devant ... sur le trottoir (ben quoi, je roule à vélo... qui est un véhicule comme les autres mais on a quand même le droit de le garer sur le trottoir, comme les motos. Va comprendre, Charles). On* m'accueille, on* me décore d'un badge, on* téléphone au bureau concerné (*on, c'est une jeune policière en uniforme que je remercie de son accueil mais pas de son ignorance... mais c'est une tradition dans ce commissariat : un jour je vous raconterai l'histoire du vol de mon portefeuille, quand vous aurez deux bonnes heures devant vous), j'attends un peu, on* me signifie gentiment que je peux monter. J'arrive au 3ème étage, je me glisse au bureau 62, long encombré, faut avancer en biais jusqu'à la
Magazine Beauté
L'autre jour je vous racontais (avec brio) comment j'avais été jugée et condamnée sans le savoir, et au mépris des toutes les droits. Il est vrai que la peine, 33 euros d'amende et frais divers de "réparation à l'état" dont j'avais écopé, pouvait sembler de pure forme. C'est pas pour ça que je m'écrase. Chui comme ça ... un chi**se. Au moins en suis-je consciente. Donc, m'en tenant aux indications de l'aimable répondeur entendu au 02 54 08 50 60 (numéro indiqué sur la contredanse), j'ai le choix entre me rendre au bureau de l'Officier du Ministère Public, ou bien lui écrire. Je choisis la première option.
J'ai donc empoché ma petite feuille de condamnation, ô paperasse de l'infamie qui m'entacha à tort, et me voilà partie en direction des bureaux dudit Officier, qui se trouve comme chacun sait, au commissariat (en fait, pour le savoir, j'ai dû écrire un courrier électronique au Trésor public, qui m'a gentiment répondu, mais oui ! merci mon Trésor ^^) Arrivée au commissariat, je laisse mon véhicule, juste devant ... sur le trottoir (ben quoi, je roule à vélo... qui est un véhicule comme les autres mais on a quand même le droit de le garer sur le trottoir, comme les motos. Va comprendre, Charles). On* m'accueille, on* me décore d'un badge, on* téléphone au bureau concerné (*on, c'est une jeune policière en uniforme que je remercie de son accueil mais pas de son ignorance... mais c'est une tradition dans ce commissariat : un jour je vous raconterai l'histoire du vol de mon portefeuille, quand vous aurez deux bonnes heures devant vous), j'attends un peu, on* me signifie gentiment que je peux monter. J'arrive au 3ème étage, je me glisse au bureau 62, long encombré, faut avancer en biais jusqu'à larombière charmante bureaulière enchignonnée qui au bout de 3 mots m'annonce que je dois écrire à l'Officier du Ministère Public. Je plaide, plus très sûre tout d'un coup : - mézalors et le répondeur keskidi ? on a le choix qu'i' dit, le répondeur. Mon adorable interlocutrice s'étonne : - ça m'étonnerait, glapit sussure-elle, sournoise etfaussement étonnée, 'faudra qu'on écoute le répondeur et qu'on rectifie, si c'est vrai. (intérieurement, elle doit se marrer la **asse et elle met en doute mes assertions, genre t'es qu'une sale menteuse en plus de payer payer à l'horodateur) Cette scène date de 15 jours : vous pouvez toujours appeler au 02 54 08 50 60, pour vérifier, ça n'a pas changé. Bref, je redescends les trois étages en rognonnant. Le lendemain, partent deux lettres : l'une pour monsieur-l'Officier-du-Ministère-trucmuche avec l'original de la condamnation, et l'autre en copie au Trésor Public, pour lui demander de pas m'envoyer l'Huissier tout de suite tout de suite, que je gère le coup, même si j'ai du mal à le digérer. Ce matin, épilogue, je reçois l'objet de mon courroux simplement biffé et tamponné. Ma peine est réduite aux 11 euros forfaitaires. Notez que je n'ai toujours pas la preuve de mon infraction, mais j'imagine que le fameux Officier i tutti quanti est assermenté et que sa parole fait foi. Je vais donc payer, par chèque (je compte pas m'abonner non plus). Bilan des courses ? moi : trois timbres dépensés - eux : deux. Moi : 11 euros à payer - eux : 11 euros gagnés sans preuve. Les forces obscures de l'administration gagnent, mais si les forces obscures de l'administration m'avaient envoyé un simple rappel par courrier, les forces obscures de l'administration auraient fait des économies, j'aurais payé sans discuter. Eh oui. Sauf que les forces obscures de l'administration tablent sur la paresse : la majorité des gens doivent généralement payer 33 euros sans chercher plus loin, et basta. Evidemment, on peut penser que c'est mes impôts qui servent à payer tout ça, et que je suis une mauvaise citoyenne de contester et tout et tout. La question est : est-ce parce que c'est sur une peccadille qu'on doit tolérer qu'un état de droit enfreigne ses propres lois ? Mettez le doigt dans l'engrenage et il vous arrache le bras...
J'ai donc empoché ma petite feuille de condamnation, ô paperasse de l'infamie qui m'entacha à tort, et me voilà partie en direction des bureaux dudit Officier, qui se trouve comme chacun sait, au commissariat (en fait, pour le savoir, j'ai dû écrire un courrier électronique au Trésor public, qui m'a gentiment répondu, mais oui ! merci mon Trésor ^^) Arrivée au commissariat, je laisse mon véhicule, juste devant ... sur le trottoir (ben quoi, je roule à vélo... qui est un véhicule comme les autres mais on a quand même le droit de le garer sur le trottoir, comme les motos. Va comprendre, Charles). On* m'accueille, on* me décore d'un badge, on* téléphone au bureau concerné (*on, c'est une jeune policière en uniforme que je remercie de son accueil mais pas de son ignorance... mais c'est une tradition dans ce commissariat : un jour je vous raconterai l'histoire du vol de mon portefeuille, quand vous aurez deux bonnes heures devant vous), j'attends un peu, on* me signifie gentiment que je peux monter. J'arrive au 3ème étage, je me glisse au bureau 62, long encombré, faut avancer en biais jusqu'à la