Ça ne vous aura pas échappé, on reparle largement d’hadopi en masse sur le web et ailleurs. Tout a été dit sur le sujet. Les « contre » depuis des mois essayent de convaincre les « pour ». Il faut se rendre à l’évidence, c’est un dialogue de sourds.
La cause principale de cette incompréhension dépasse le simple problème du téléchargement dit illégal pour les uns ou du partage de produits culturels pour les autres. C’est en fait la méconnaissance de la technologie qui est au cœur du différend. Un fossé s’est creusé peu à peu entre les connectés et les non connectés. Les premiers voient en Internet et le web participatif un nouvel eldorado de connaissance, de savoir et de culture ; les seconds fustigent un îlot (qu’ils croient) d’irréductibles pirates prêts à faire une révolution numérique dont ils ne comprennent rien. Comme l’ignorance crée la peur, il y a opposition.
A partir de ce constat, il n’y a aucune entente possible. Si les contres – majors, artistes obsolètes, politiques et requins financiers – ne veulent pas un tant soit peu s’intéresser aux personnes qui consomment le divertissement différemment, la bataille risque d’être longue et les antagonismes persistants. M. Mitterrand ne twitte pas et ne connaît pas Orelsan, ce n’est pas bien grave, mais qu’il se cale avec des courbettes sur l’avis du grand chef, ça me désole.
Frédéric Mitterrand: "Orelsan? Connais pas!"
par LEXPRESS
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