J’arrive sous peu avec mon compte-rendu de lecture de Whisky et Paraboles (me reste que quelques pages à lire) mais en attendant, petite récréation, je sors un peu la tête des sentiers littéraires, mais à peine, le temps d’aborder avec vous un projet qui m'est cher.
Un projet en compagnie de Marc. Vous allez dire que vivre en couple est déjà un projet en soi, en cela vous avez tout à fait raison mais pourquoi ne pas en profiter vu que l’on s’entend si bien (sourire) pour en aborder d’autres ? Comme un petit nid informatique. Un nid mais avec toujours de la place pour le passant, le client, le visiteur ou encore mieux, l’assiduité amicale. Il y aura de tout, satisfaisant plusieurs goûts, je l’espère. À commencer par la section Venise pour le mot, celle de Marc pour l’image.
Une bonne occasion de faire plus ample connaissance avec Marc et son talent pour tout ce qui touche le visuel. Ça passe l’écran de plus en plus. C’est qu’auparavant il dessinait au crayon de plomb, ou au stylo, y ajoutant rarement de la couleur. Tandis que, album bédé oblige, il a appris à manipuler photoshop ce qui lui a ouvert si grand les portes que le voilà engouffré, à en être difficile à écarter de l’écran ! Entre autres, il transforme les photos en y ajoutant son talent de dessinateur, en concevant des couvertures de livres par exemple, c’est assez fascinant, vous le constaterez par vous-mêmes, et si tout va bien, début juillet.
Et moi qui a déjà son espace ici, qu’est-ce que je vais faire là-bas (je ne vous dis pas le nom du futur site tout de suite, nous l’enregistrons mardi). J’ai l’intention de rédiger sous un mode plus personnel me donnant de la liberté dégagée de la mission littéraire du Passe-Mot. Et puis je vais offrir des services, Marc aussi bien entendu. C’était important pour nous de ne pas offrir que des services, nous avons tous les deux le goût de l’interactivité et pour qu’elle soit à son meilleur on pense qu’il faut se dévoiler. Que les gens sachent s’il y a des affinités. C’est important les affinités. Nous avons donc réservé de l’espace pour ce faire. Pour l’échange, le dialogue. Pour entendre l’autre. Peut-être est-ce que je déteins sur Marc car personnellement, c’est extrêmement important de sentir le lien, fil ou filon que je saisis, ou imagine peut-être saisir !, et qui me guide. Voilà pourquoi j’admire tant les écrivains (le chat sort du sac !) pour ce pouvoir de concentration dont ils font preuve, seul avec eux-mêmes, de croire assez fortement à leur parole pour pousser leurs mots jusqu’au dernier : Fin. Le tout couronné de l’effort indispensable à la mise en forme du projet. Et parfois pour seulement aboutir à une belle collection de lettres de refus à la formule bon débarras "vous ne correspondez pas à notre ligne éditoriale". Je fais un vœu de petite fille ici, un vœu de rêveuse, le souhait que chaque prétendant à l’édition reçoive des commentaires pertinents qui le guident vraiment.
Mais retenons combien il est difficile pour l’écrivain d’une première œuvre de se jeter dans la gueule des loups critiques qui n’attendent parfois que l’occasion de hurler leur mal de vivre. C’est compromettant sortir un roman aux yeux de tous, et de cela je continue d’avoir conscience à chaque jour.
Aussi je m’attelle à ce monde de vocation, de passion. Pour les couleurs vivantes qu’il dégage.
Voyez, je ne me suis pas éloigné tant que ça de mon propos ! Il me colle à la peau. Probablement qu’il en sera de même sur la prochaine tribune, et fortifiée parce que conjuguée avec Marc ... je veux dire Marsi !
Un peu en avance (vaut mieux qu’en retard !), à tous ceux pour qui ça revêt une signification : Bonne fête des Patriotes !