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Dans la Région Rhône-Alpes, l'ambiance entre le PS et les Verts change de climat depuis le 7 juin.
En effet, au cours de la seule dernière semaine, à la Région, les Verts ont quitté la dernière Assemblée pour protester contre les aides financières votées à Annecy dans le cadre des JO 2018.
A Grenoble, le conflit va plus loin. Les Verts viennent d'obtenir l'annulation du Plan des Déplacements Urbains. Tirant les conséquences ultimes de cette décision, les instances locales suspendent tous les travaux dont ceux du tramway.
En réalité dans les deux cas, les responsables socialistes ont à travailler avec des élus Verts qui défendent des positions très radicales sur des sujets importants dont les voies de communication.
A Grenoble, le Maire rocardien peut compter sur plusieurs alternatives. D'une part, il a intégré le Modem dans sa municipalité et le partenariat fonctionne bien. D'autre part, il peut compter sur une opposition UMP particulièrement faible. Cette dernière a été incapable de trouver un nouveau leader local depuis Alain Carignon. Bien davantage, la nouvelle équipe départementale continue à perdre son énergie dans des règlements de comptes internes qui la coupent d'un consensus incontournable. Autant d'erreurs qui expliquent son échec électoral lors des Européennes.
Il semblerait d'ailleurs que des membres de la société civile quittent actuellement cette formation pour s'engager aux côtés du Maire de Grenoble diversifiant ainsi son assiette politique et donnant à celui-ci d'autant plus de forces pour livrer le bras de fer aux écolos locaux.
Des facteurs qui annoncent une donne politique très mouvante.