Synopsis :
Un photographe de presse est témoin d'un meurtre dans le métro de New York. Il décide de prendre en chasse le criminel, un serial killer connu sous le nom de "boucher du métro"...
Critique :
Adapté de la nouvelle de Clive Barker « le train de l’abattoir », The Midnight Meat Train est l’œuvre du japonais Ryuhei Kitamura qui voix en cette adaptation l’occasion de faire ses preuves à Hollywood.
Malheureusement, le résultat s’avère bien décevant au regard du potentiel du matériau d’origine. Les spectateurs venus cherché de l’horreur efficace repartiront déçu, le film se déroulant sur un style lancinant pour le moins désagréable.
Réalisateur connu pour ses mouvements de caméra un peu fou, Kitamura nous livre ici un superbe album photo qui ne prend malheureusement jamais sur le plan cinématographique. Chaque plan, chaque séquence, se voit en effet travaillé avec un esthétisme notable en jouant notamment avec la lumière ambiante pour un résultat réussi quoi que trop souvent « trop clean pour être vrai ».
Mais la mollesse générale d’une histoire qui peine à démarrer puis à avancer aura raison des spectateurs les plus vaillants. Si les scènes de massacres perpétuées par un Vinnie Jones mono-expressif se révèlent effectivement surprenantes, elles ici sont amenées de sorte à ce que tout sentiment de peur disparaisse avant que le moindre coup ne soit donné et que la moindre giclée de sang ne traverse l’écran.
De scènes pourtant violentes, ne reste qu’un grand massacre grandguignolesque renforcé par des effets spéciaux mal finalisés et quelques hectolitres de sang, aussi rouges que ceux de Sweeney Todd, renforçant de fait l’idée de l’esthétisme général à tout prix, au dépend de toute crédibilité du récit.
Ces scènes dans le métro de la mort chromé sont pourtant efficaces jusqu’à mettre la caméra en position subjective des victimes du boucher, mais virent rapidement au n’importe quoi, dans une violence exponentielle, tant au niveau des massacres que du ridicule.
Dans un final improbable, The Midnight Meat Train se conclu en queue poisson, le fantastique à trois francs prenant le dessus tout en étant expédié à la va vite. Bref, c’est mauvais de A à Z, seule chose à sauver, de belles images d’un réalisateur bien plus à l’aise avec la photographie qu’avec le montage.
Un superbe raté dans le cinéma gore !
Sortie officielle française : 29 juillet 2009
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