Dans le train en rentrant, je lisais un article très intéressant du NY times sur l'intervention d'Ahmadinejad à la Columbia University. Et on sentait bien tout le paradoxe US dans cet article. Fallait-il au nom de la démocratie et de la liberté d'expression laisser Ahmadinejad s'exprimer sur le sol américain?
Ce débat me rappelait celui autour de la diffusion du film sur Hitler ("La chute"). Ce que j'en ai retenu est que ce film présentait une face humaine (trop humaine) d'Hitler. Hitler devait rester le symbole (le mot est mal choisi) de l'holocauste, du mal absolu, de la folie humaine. Le film apportait un nouvel éclairage sur ce personnage. Et j'en étais le premier choqué. Et le premier à être contre la diffusion de ce film. Je l'ai trouvé d'autant plus perversif qu'il ne remet pas suffisamment en contexte la vie et les crimes d'Hitler.
Le débat autour de l'intervention d'Ahmadinejad est quelque peu similaire à mes yeux. Lui donner la parole devant une telle audience était lui donner l'opportunité de mieux contrôler son image, voire de la modifier, de la libérer du contrôle médiatique occidental, de l'humaniser. Et je pense que c'était son bien là son objectif.
Vous en pensez quoi?