Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifiait l'expression « rendre justice » ? M'en vais vous l'expliquer. A l'origine, comme de nos jours, l'instruction d'une affaire prenait des
plombes. Au moins cinq ou six, facile. Sans parler ensuite de l'attente du jugement, très long à la détente et très détendu à la longue. Si bien que parfois, celui-ci n'était prononcé que bien
trop tard, alors que l'arbre généalogique des deux parties s'était éteint ou très éloigné, et que plus personne n'en avait grand chose à carrer. Mais un jour, suite à une décret du tsar de France
Nicolas Premier, on décida d'un commun accord que les juges, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, ils ne seront plus payés tant qu'ils ne rendront pas au moins un jugement par semaine, et
je suis gentil. Après quoi on applaudit la magnanimité du monarque bien obligé. Les juges adoptèrent donc un rythme bien plus soutenu, et les jugements seraient bientôt rendus de justesse avant
la mort des intéressés. On surnomma donc ce nouveau processus judiciaire la justesse, justice si on utilise les mots de l'époque. N'est-ce pas passionnant ?
Désolé.