Ah, quel plaisir d'avoir un beau jardin ! Mais comment l'arroser à moindre frais, tout en économisant l'eau de ville?
Pour ma part, j'ai décidé dès le départ d'installer un réseau d'arrosage intégré, c'est à dire en partie enterré avec la gestion par des programmateurs.
Le plus important au départ est :
- de connaitre la pression réelle et maximum à dispositon sur son terrain, le plus simple étant de brancher un manomètre à la sortie d'un robinet extérieur comme ici avec un montage simple et peu coûteux avec un raccord rapide...
... le verdict tombe rapidement... la pression de ville dépasse à peine les 2 bars !
- d'identifier le débit également à disposition ; pour calculer le débit d'eau à la sortie d'un robinet il suffit de disposer d'un contenant d'eau avec un volume connu (arrosoir de 10l par exemple) ... et d'un chronomètre ! Renouvelez l'opération plusieurs fois. A raison d'un arrosoir de 10 litres rempli en 55 secondes, soit environ 11 litres en 1 minute soit 660 litres en 1 heure, nous ne disposons pas d'un fort débit...
A partir de là, on part du principe que la pression est la capacité d'un réseau à pousser de l'eau à une certaine distance ou à soulever des arroseurs, par opposition à un débit qui est la quantité d'eau nécessaire à un arroseur ou un goutteur de goutte à goutte pour arroser un plant, une parcelle de pelouse en un certain temps. Si la pression se calcule en bars (3 bars chez nous), la pression se calcule en m3/h (environ 660m3/h dans notre cas).
Tout devient "simple" : à l'achat des arroseurs ou de goutteurs, le débit est toujours indiqué sur l'emballage, tout comme le rayon d'arrosage...
Les grosses turbines d'arrosage dépassent les 500 à 700 m3/h de consommation en arrosant jusqu'à 10 mètres de distance...
Les tuyères ne dépassent pas les 6 mètres avec une consommation de 300 à 400 m3/h...
Ces arroseurs ne sont possibles que sur ces réseaux de plus de 2500 m3 avec une pression de 3 bars environ. Impossible chez nous !...
Nous nous sommes donc orientés sur des arroseurs basse pression avec des débits de 100 à 200 m3/h et des rayons d'arrosage ne dépassant pas les 3 mètres...
Nous avons ensuite dessiné nos réseaux d'arrosage à partir des différents points d'arrosage sur chaque restanque et avons opté pour des programmateurs à pile...
... sur lesquels nous avons installé un capteur de pluie qui coupe les arrosages en cas de pluie !...
Après, le nombre d'arroseurs sur un même réseau a été détermniné en fonction de la somme des débits autorisés... en respectant une régle de base : ne jamais mélanger les types d'arrosage sur un même réseau...
Pour le potager par exemple, nous utilisons le tuyaux poreux, tuyau qui a l'avantage de laisser l'eau sur toute sa longueur au travers de micro pores...
Pour les jarres ou des plants précis, nous utilisons les goutteurs réglabes...
Pour un complément d'arrosage ou un parterre de fougères nous utilisons les palettes de goutteurs à disposition : plein cercle, demi-cercle...
Pour le gazon et les bordures de haies attenantes, nous utilisons des arroseurs basse pression...
En plein mois d'été, je vous présente mon planning d'arrosage :
- gazon le plus ombragé : de 3H49 à 3H59
- aire de gazon ci-dessus : de 4H00 à 4H29
- aire de gazon avec arbres et bordures : de 4H30 à 4H53
- vigne et gazon sud : de 3H42 à 3H47 et de 18H50 à 18H57
- aire du bassin du haut avec massif exotique : de 5H00 à 5H08 et de 23H00 à 23H10
- aire du bassin du bas avec massif 4 saisons : de 5H30 à 5H40 et de 19H35 à 19H45
- potager : de 3H30 à 3H40 et de 18H35 à 18H50
- haie et pots piscine : de 17H15 à 17H45
- haie et massif ombre : de 18H15 à 18H25
- restanque barbecue : de 5H15 à 5H28 et de 23H20 à 23H30
Tous les pots disposent d'une soucoupe de récupération d'eau. Un radier drainant de plus de 5 cm est généralement consitué pour les fleurs et plants en pots.