Une petite rétrospective des 45 tours de Jacques Dutronc... Premier épisode : 1966 !Mais avant de passer dans le vif du sujet, une bref intro : Jacques Dutronc a d’abord été guitariste d’une formation de twist / rock n roll / rock instrumental du nom de Toro et les Cyclones (lien youtube) , puis il revient dans la musique comme assistant du directeur artistique Jacques Wolfsohn chez Vogue , à cette occasion il écrit quelques titres notamment un EP pour Benjamin (déjà évoqué ici même via le génial ’un train’), et la chanson ’et moi et moi et moi’ en collaboration avec Jacques Lanzmann (parolier de génie, et directeur du magazine masculin Lui). Ne trouvant pas d’interprètes pour ce morceau, il finit par s’y coller, et avec un le succès que l’on connait !
1966 démarre donc pour Dutronc sur le coup d’éclat ’et moi et moi et moi’, et tout au long de l’année il va transformer cet essaie en une réussite intégrale, à travers les trois EPs que l’on retrouve aussi au menu de son premier album à la pochette signée Jean Marie Périer.
Premier EP estampillé Dutronc en tant que chanteur, et énorme succès à la clef ! 4 excellents titres avec plus ou moins la même (très bonne) recette : un riff en boucle qui pète et des textes subtiles et matinés d’une ironie bien placée qui seront l’un des signes distinctifs du français le plus classe de tous les temps. Difficile de sélectionner un morceau plutôt qu’un autre, allons y pour ’mini-mini-mini’ mais l’ep est d’une telle tenue générale, que ce choix relève vraiment de l’arbitraire !
écouter / listen mini-mini-mini
Deuxième EP de Dutronc et rebelote ! Un énorme succès avec ’les playboys’ ! Pour le coté plus beat/rock on aura une préférence pour les trois autres titres et plus particulièrement les excellentissimes ’on nous cache tout on nous dit rien’ et ’sur une nappe de restaurant’. Dutronc au niveau composition y est un peu plus subtile que le classique riff en boucle opéré sur ’la fille du père noel’ (ou les 4 morceaux du premier ep) peut être est-ce en parti du à la présence d’Alain Chamfort à l’orgue/piano et d’autres musiciens rescapés du groupe les Mods (dont JP Alarcen à la guitare). Au final nous avons là l’un des plus beaux 45 tours de Jacques Dutronc avec deux des meilleurs morceaux de rock jamais enregistrés dans notre beau pays (les deux autres étant également des plus recommandables attention !). Voila un EP que tu as envi de faire écouter à ton camarade anglais, en lui disant : tu as les Kinks, nous on a Dutronc, et il a trop la classe !
écouter/listen to on nous cache tout on nous dit rien
L’année 1966 se cloture pour Jacques Dutronc avec ce dernier EP porté par le titre ’les cactus’, malheureusement les trois morceaux qui complète le disque, ne sont pas à la hauteur de loin les plus faiblards du premier album, mais ne boudons pas notre plaisir, avec la chanson phare, qui elle, envoie tellement du bois, qu’elle justifie à elle seule l’achat de ce 45 tours : compo au top, et surtout son au top, avec une guitare flamboyante. Bref un super titre malheureusement perdu dans un ensemble plus moyen, mais on approche le brolan sur l’année quand même !
écouter / listen to les Cactus
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