De bois et de béton

On ne vous apprendra rien, l’Inde est en perpétuelle(s) agitation(s).

Agitations religieuses tout d’abord, les communautés se battent en permanence comme en ce moment à Mysore entre les musulmans et les hindous.
Agitations économiques ensuite, il n’est que  peu de semaines sans que l’on ne connaisse de larges plans de licenciements en parallèle d’investissements pharaoniques comme ceux de Michelin (1 milliard d’euros sur cinq ans dans la constructions d’usines).
Enfin, agitation dans le monde de la construction, et en particulier à Bangalore qui a vu exploser le nombre de ses habitants, passant de 3 à environ 6 millions d’habitants en dix ans.
Alors les Indiens construisent. Ils détruisent les maisons traditionnelles, pour à la place ériger de petits immeubles.
Contre ma maison, il y avait une petite bâtisse blanche, avec un jardin dans lequel s’ébattait joyeusement divers animaux, chiens, chats ou même dromadaires (rappelez vous ici ).
Et puis, il y a deux mois, des ouvriers sont arrivés et on détruit la maison à coup de marteaux et de pioches, ramassant et évacuant les gravas à la main.
Et puis sur le terrain nu, s’est installé une famille d’ouvriers sous une tente bleue.
Et puis les piliers ont été posés, entourés de tissus qu’arrosaient chaque jour les femmes pour empêcher le béton de sécher trop vite.
Et puis ils ont attaqué le premier étage, puis le deuxième. A la main et sept jours sur sept.
Le tout est soutenu par une myriade incroyable d’étais en bois..

Ici nombreux sont les projets portés par des processus qu’un œil étranger pourrait croire faibles et rudimentaires mais qui en fait portent l’Inde toujours plus haut.
It will take time, but it will happen Sir !

Bon weekend à tous, lundi on vous raconte Belur, Halebid et Hassan !