Premier concert de Jazz de l’été à Bourges. C’était le Trio Lavollé, Dubreuil, Larmignat, xylophone, piano, batterie. Je n’écoute pas souvent du xylophone. Cet instrument offre beaucoup de possibilités avec le jazz. Pendant le spectacle, j’ai pris conscience de la subtile matérialité du monde. En regardant le ciel, je me suis demandé ce qui faisait la magie de cet instant et de ce tableau. Les lumières bleues au dessus des instruments nimbaient l’atmosphère d’ondes et de particules lumineuses, puisque la nature de la lumière est double. Les ondes sonores, produits des vibrations des instruments, venaient jusqu’à mois tandis que j’observais les nuages dans le ciel, multitude de particules d’eau en suspension, amoncelées à des centaines de mètres de moi, au dessus d’une masse d’azote, de dioxygène et de dioxyde de carbone. Les arbres se balançaient doucement sous l’effet du vent et le temps enveloppait se tableau au gré de nos perceptions…