Des associations s’inquiètent d’une baisse des subventions

Publié le 09 juillet 2009 par Ceintureventreplat

Ça coince sur la préparation de Marseille 2013. Une intersyndicale des employeurs du spectacle vivant a demandé, lundi, une entrevue avec le maire, motivée « par de fortes inquiétudes sur le niveau du budget culturel de la ville ».

Lors du conseil municipal du 29 juin, plus de 80 structures artistiques avaient remis une lettre aux élus, s’inquiétant « d’une baisse d’au moins 15 % des subventions destinées aux associations culturelles ». « Est-ce ainsi que la ville de Marseille relève le défi de 2013 ? », s’interrogeaient les associations. Questionné par l’opposition sur la question, Daniel Hermann, adjoint (UMP) à la culture, avait alors indiqué qu’un nouveau vote aurait lieu en septembre et qu’aucune baisse n’était prévue.

« Je viens de recevoir la notification de ma subvention pour 2009, votée le 29 juin. Elle est en baisse de 18 %, et il n’y a pas un seul mot sur un éventuel rattrapage en septembre, indique Emmanuel Ponsard, directeur du Centre international de poésie de Marseille (CIPM). Je ne demande qu’à croire à un rattrapage, mais depuis dix ans, il n’y en a pas eu un seul en automne. » En règle générale, un budget global de la culture est voté en début d’année, puis un deuxième vote répartit les subventions à chaque structure. Le versement des subventions peut, lui, être échelonné en deux ou trois fois, en fonction de l’importance de celles-ci.

« Si c’était un problème de trésorerie, la ville aurait pu voter le budget en intégralité mais en échelonnant les versements. Pourquoi un nouveau vote ? », s’interroge Josette Pisani, directrice de Marseille objectif danse, structure qui voit sa subvention baisser de 15 %. « C’est un problème technique, se défend Daniel Hermann. A priori, il n’y aura pas de baisse, seules les subventions à cinq ou six associations vont être légèrement diminuées. » Et d’ajouter : « Sauf si le maire change d’avis. D’ailleurs, c’est très bien qu’ils aillent le voir, afin qu’il s’exprime là-dessus. » En filigrane, les associations redoutent qu’une baisse de leurs subventions ne serve à assurer la participation de la ville au programme de Marseille 2013, capitale européenne de la culture. Une hypothèse exclue par Daniel Hermann. « Le vrai problème, c’est le flou », ajoute Josette Pisani. Et le flou artistique a des conséquences. Le CIPM a gelé toutes les actions sur le deuxième semestre, faute de visibilité sur son budget. Même chose pour Marseille objectif danse, qui devrait actuellement engager sa programmation pour la rentrée. « En l’état, je ne peux pas signer avec les compagnies, indique Josette Pisani. 2013, ça ne part pas très bien. »

source: 20minutes