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Expatriation: Comprendre pour Aimer ! (Ep. 14)

Publié le 09 juillet 2009 par Caryl
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Hourra ! Nous sommes comme tout le monde ! Nous avons enfin un vrai Conseil Syndical !

Grand corps malade va pouvoir recevoir une Victoire, pas forcément de la musique mais la Victoire de l’immeuble rescapé de la négligence et du laisser aller !

Comme le stipule la Loi 18 00 du 7 Novembre 2002 sur les Copropriétés :

Si le quorum de la moitié des voix des copropriétaires, n’est pas obtenu, une deuxième réunion de l’assemblée générale se tient dans un délai de 30 jours et prendra les décisions à la majorité des voix des copropriétaires présents ou représentés…

Nous étions six Copropriétaires présents et six représentés… sur 25 au total, ce qui est, avouez le, pas mal du tout !

J’ai été nommée Présidente de séance, pour diriger les débats, sous la surveillance discrète mais efficace de nos deux Mokkadems, délégués diligemment par le Caïd du Guéliz.

J’ai fait nommer comme Président un jeune Copropriétaire qui de retour du Canada a eu la très agréable surprise de constater les premiers changements miraculeux dans l’immeuble.

De longues conversations les dernières semaines, nous ont permis de trouver de grands facteurs de compatibilité.

J’ai de la chance car, Ali, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a eu comme modèle un père extraordinaire question probité.

Il vient de passer prés de dix ans au Canada qui est une des sociétés les plus avancées sur le plan sociétal et il est bien d’accord pour tourner le dos au passé.

Les mois qui viennent, nous dirons l’implication qu’il est prêt à consentir mais la bonne volonté y est.

La trésorière sera Aïcha, le plus joli sourire de Marrakech, un sourire avec des fossettes…elle vient de récupérer son bureau de comptable au rez de chaussée après être restée éloignée plusieurs années pour se consacrer aux enfants…

Je prends la responsabilité d’être Syndic pour gérer au plus prés, pendant un an, notre Copropriété, et donner de super bonnes habitudes de gestion.

Avec Aïcha, nous avons la double signature car je suis également Secrétaire du Conseil Syndical.

Personne ne remet de sommes sans qu’il lui soit remis une quittance et le grand Livre de Bord doit être signé par la personne qui remet ses charges et contre-signé par la personne qui les reçoit avec toutes les précisions requises. Idem pour les sorties.

Le budget prévisionnel est approuvé et voté à l’unanimité (y compris par le beau frère de notre restaurateur qui, prudent, l’a délégué pour le représenter à l’Assemblée Générale.)

Il n’empêche, il ne le sait pas, mais, juridiquement, c’est comme si il était là.

La feuille d’émargement est vérifiée et contre signée pas nos deux Mokkadems.

On se quitte enthousiastes.

Dans la nuit, je tape le compte rendu que je fais légaliser le lendemain en présence de mon Président et ma Trésorière au caïdat du Guéliz.

Le sourire d’Aïcha fait merveille, elle a une manière absolument gracieuse de mettre tout le monde dans sa poche.

Ne vous y trompez pas c’est une excellente professionnelle qui a passé un master d’expertise comptable à la faculté de Montpellier.

J’aurai l’occasion de me rendre compte qu’elle connaît la loi sur le bout des doigts et vous verrez dans les épisodes suivants comment, séduite et charmée par mon inébranlable volonté, elle va se faire une religion de me protéger lorsque ma « bravoure » ou mon inconscience me mettront en position délicate.

Comme je l’ai dit il faut mettre en place dans les situations difficiles, tout un ensemble de petits changements sur tous les fronts qui vont donner un effet de masse critique de manière à rendre impossible, le retour à la situation antérieure.

Deux jours plus tard, j’expédie en recommandé à touts les Copropriétaires le compte rendu de l’Assemblée Générale…

Ouf ! J’ai mérité, je crois vos applaudissements… Je vais pouvoir souffler.

Pour que chacun s’implique, je vais continuer à faire, la course en tête sans faiblir et je vous raconterai au milieu de bien d’autres digressions, mon année comme Syndic de la résidence.

Vous avez remarqué que je ne dis plus Grand Corps malade, ni même immeuble, je dis « Résidence »

On est monté d’un super cran !

Aziz a raison…il va falloir me rendre modeste car je commence à me gratter la tête a trente centimètres des oreilles tellement elle a enflé…

En attendant…A demain…si vous le voulez bien, pour la suite des aventures.

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