Je ne suis pas expert en ceci ou cela, en politique ou philosophie ou sociologie, et toutes ces choses compliquées... (bien qu'elles m'intéressent beaucoup).
Comme précisé dans mon profil, je n'ai même pas mon brevet des collèges.
Mais il me semble que la vie m'a donné à force de coups et de câlins un sens commun assez solide et un optimisme un tant soi peu utopique bien que raisonnable.
Ce qui me permet de dire que cette "crise", que je mets entre parenthèse parce qu'artificielle à mes yeux, permet à certains de revenir vers de vraies valeurs d'entraide et d'initiative, ce qui fait bien plaisir.
Ici et là fleurissent les groupements d'achat solidaire et autres associations et coopératives, les idées novatrices, le besoin et l'envie de sauver ce qui reste à sauver, notre environnement, notre bouffe, notre social : nous n'avons plus de social, parce que nos gouvernements nous le tuent ? créons le nôtre ! et quand ce sera fait, nos chers dirigeants se tourneront vers nous pour prendre le train en marche.
Et après ? tant mieux ! il vaut mieux qu'ils nous suivent plutôt qu'ils nous mènent, car on voit ce que ça donne.
Bref, toutes ces idées ne sont pas si novatrices que ça, car elles existaient déjà, mais cette pseudo-crise leur donne un coup de fouet, elle est un virage serré qui si nous le négocions correctement, peut être un véritable tournant, ce qui montre que tous ceux qui se battent ne se sont pas battus pour rien, il faut les rejoindre et se battre à leurs côtés.
Pour ma part, je suis resté longtemps dans une douce motivation matérielle associée à une vague foi, en cloisonnant l'un et l'autre, car je ne me rendais pas compte que rien n'est indissociable, ou plutôt si, mais je ne le comprenais qu'intellectuellement, je ne le vivais pas.
Je ne prétends pas le vivre aujourd'hui à 100 % , mais quand même un peu plus depuis quelques temps.
Devant tout ce qui se passe et se précipite depuis quelques années, j'ai eu comme un électro-choc, me disant que je devais prendre ma place dans tout cela, au lieu de regarder et de commenter stérilement, que la phrase que je répétais souvent, comme quoi il fallait être acteur et non spectateur de sa vie, je devais l'appliquer jour après jour dans mon quotidien.
Donc maintenant, vive la crise, et avançons, vite, et bien.
Aucune idée ne sera sotte et grenue, tant qu'elle tend vers le beau, le bon et le bien.
Aucune ne sera aussi stupide et criminelle que les belles théories de progrès qui nous ont précipités au bord du gouffre.
Le progrès, d'accord, la civilisation d'accord, la richesse, d'accord...
Mais pas au prix qu'on paie aujourd'hui.
Stop !
Certains, que nous ne connaitrons peut-être jamais, tant il est complexe de savoir quels sont les vrais coupables (ne le sommes nous pas nous aussi d'avoir laissé faire tout cela aussi longtemps ?) , nous ont sorti de leur chapeau magique une crise pour justifier une main mise sur les libertés, eh bien ils seront bien marris si ça se retourne contre eux, et ce sera l'histoire de l'arroseur arrosé.
Je sais, mes propos sont naïfs, mais la vérité sort de la bouche des enfants, car celui qui garde un coeur d'enfant associé à un cerveau d'adulte peut tout espérer de la vie.