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Le débat sur la motion de censure d'aujourd'hui montre que faute d'un présidentiable crédible le PS tire à blanc et n'occupe plus sa fonction démocratique d'alternative.
Il faut d'abord apparaître Président pour avoir une chance de l'être un jour : c'est le postulat de tous les conseillers en communication dans une équipe présidentielle américaine.
Ce postulat conduit des candidats à effectuer un travail considérable sur eux-mêmes à l'exemple de Bush senior. D'autres n'y sont jamais parvenus comme Mondale ou Dukakis. Certains n'ont eu qu'à forcer le trait comme Reagan.
Il y a une posture présidentielle qui change la donne.
Les candidats marchent d'une autre façon comme s'ils incarnaient la force d'une Nation toujours en mouvement et que rien ne peut arrêter. Le port de tête gagne en droiture. Le regard est porté sur l'horizon. Mais surtout, tout ne tourne qu'autour d'eux. Ils n'acceptent plus la seconde position. Ils ne courent pas à l'échec jusqu'au DDay.
Tant que le PS n'a pas arbitré son enjeu de leadership, il se refuse de regarder cette réalité en face. Même le plus talentueux de ses orateurs n'est plus dans la bonne catégorie parce qu'il n'est pas "dans la bonne division".
Le débat parlementaire d'aujourd'hui montre, si besoin était, qu'à force de repousser cet arbitrage, le PS se fragilise excessivement.