Stock-option

Publié le 08 juillet 2009 par Jfa

Une stock-option, c’est une option d’achat d’une action d’une entreprise à une date et un prix fixé à l’avance, en général à des conditions avantageuses pour celui qui en bénéficie ce qui a pour effet d’inciter ceux qui en bénéficient à tout faire pour que le cours de l’action monte et la revendre avec profit.

Les stocks-options ont été, au départ, faites pour les start-up, entreprise jeunes pauvres en capitaux de départ, qui ayant du mal à rémunérer convenablement leurs salariés, ou d’attirer des talents, avaient là un moyen d’agir.

Elargies aux grosses entreprises, les stock-options ont pour objectif de, conformément aux préconisations de l’Ecole de Chicago, berceau idéologique de l’ultra libéralisme, faire du PDG le serviteur zélé des actionnaires, intéressés avant tout par le cours de l’action, souvent au détriment de  l’intérêt à long terme de l’entreprise et de son économie réelle. Le PDG qui, jusqu’au début des années 80, selon les préceptes du management, était le point d’équilibre des espoirs des actionnaires, des attentes des salariés et des demandes des clients, dans une stratégie de long terme, est passé, avec les stock-options, au service exclusif des actionnaires, dans une stratégie  de profits à court terme, se sucrant très grassement au passage.

Rappelons, pour la petite histoire, que c’est Laurent Fabius qui, en 2001 (loi sur les nouvelles régulations économiques de mai 2001) a largement poursuivi l’allègement de la fiscalité des stocks-options entamé par DSK.

Médiapart nous apprend, hier que les gains de certains PDG du Cac 40 entre Janvier 2008 et Mars 2009 se sont élevés à: 12,2 millions € (Alsthom), 5,4 millions € (GDF-Suez), 2,6 millions € (Air Liquide), …, et la  mission d’information de la commission des lois de l’Assemblée nationale, dans son rapport, note que: “Il est permis de douter que les niveaux atteints par les rémunérations de la majorité des mandataires sociaux des sociétés du Cac 40 présentent aujourd’hui une corrélation étroite avec les résultats de leur gestion”.

Cette mission a rédigé 16 recommandations pour limiter les gains pharaoniques de ces gens-là. Mais selon son rapporteur, l’UMP Philippe Houillon: la probabilité de voir ce rapport diligenté par la commission des lois se transformer en texte législatif est proche de zéro. Notre Président-Soleil est bien trop inféodé au Medef pour aller contre ses exigences.

A quand une proposition de loi de la gauche surtaxant de manière rédhibitoire les stock-options des entreprises ayant dépassé les cinq ans d’existence ?

- L’escroquerie du travail du dimanche dans Médiapart : “À l’arrivée, les employés des PUCE (ces nouveaux «périmètres d’usage de consommation exceptionnel» où le travail dominical est légalisé, c’est-à-dire Paris, Lille et Marseille) pourront effectivement refuser de se lever, mais les salariés des commerces de détail implantés dans les zones et communes touristiques n’auront pas le choix. Si le patron veut ouvrir, ils devront s’exécuter, sous peine de licenciement”. Sans parler du soi-disant “doublement des salaires”.

- Et vive les privatisations: “EDF souhaite une hausse de 20 % des tarifs d’électricité sur trois ans ou “un peu plus”" nous dit son Président..! Le Monde. Les actionnaires ont faim.

- Compromis ou compromission ? “Le Parti populaire européen (PPE) et les socialistes ont signé un “accord technique”, mardi 7 juillet à Bruxelles, pour se partager la présidence du Parlement européen”. Le Monde.