Conversation téléphonique de fin d’après-midi

Publié le 09 juillet 2009 par Angelita

Entre les mails reçus et non lus. Voilà maintenant le tél.

Appel : Allo, Mme M…?

Moi : oui

A : Vous êtes bien client de 24h00 ?

M : Oui

A : Je suis … de … (pas compris, elle parlait tellement mal) et nous sommes partenaires de 24h00. Je vous appelle pour vous proposer 200 nuits dans des hôtels et résidences de charme.

M : …

A : Vous bénéficiez de 50 % de remise sur une sélection d’hôtels et de résidences de charme répertoriés dans un guide.

M : Excusez-moi, vous me parlez en premier lieu de gratuité et ensuite d’une remise de 50 %. C’est un peu contradictoire, il me semble.

A : Je ne vous ai jamais parlé de gratuité. J’ai seulement annoncé une remise de 50 % pendant un an et demi.

M : Je n’ai pas la possibilité de passer 200 nuitées pendant un an et demi à l’extérieur.

A : Le guide n’est pas nominatif. Vous pouvez en faire profiter qui vous voulez, votre famille, vos amis, votre travail.

M : Très bien que faut-il faire ?

A : Le guide est vendu 80 €. Mais comme nous sommes en période de soldes, il vous revient à …

M : Je vous coupe. Vous m’annoncez une remise de 50 % sur des nuitées et en plus il faudrait que je paie un guide. Vous auriez pu annoncer cela dès le départ. C’est vous qui m’appelez, qui me dérangez. Je n’ai rien demandé.

A : Oui, Madame, ce n’est pas gratuit. Il faut bien que les hôtels vivent. Vous ne vous attendiez pas à ce que l’on vous envoie le guide gratuitement ?

M : si justement, car cela peut faire de la pub pour les hôtels. Vous croyez que cela marche pour les personnes crédules, mais ce n’est pas le cas ici.

A : Cela ne marche pas comme ça. Rien n’est gratuit maintenant.

M : Bonne soirée, au revoir.

Primo : ils répètent toujours la même chose tels des robots. Il font miroiter le beau, l’accessible pour à la fin t’annoncer la couleur. Cela je ne supporte pas.

Elle s’est énervée, la jeune femme au téléphone. Cela a été difficile pour elle de garder son calme. L’astuce qui consiste à dire : « Je ne vous entends plus» , je la connais. Je ne suis pas née de la dernière pluie. J’ai gardé mon calme, été très sèche, mais on n’embobine Angélita comme ça. Surtout quand je vois appel masqué sur mon téléphone, avant de décrocher et que j’ai une fille qui ne parle pas correctement français, qui lit un texte, qui se mélange les pinceaux dès qu’on la coupe.

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