L’une des questions existentielles qui font débat depuis toujours est de trancher entre l’existence d’un Destin tout tracé ou de l’existence du Libre-arbitre. Fatalisme ou non ? C’est le sens de la Vie que nous cherchons au travers de cette question. Si les choses sont déjà écrites d’avance, c’est que la Vie a un sens qu’il n’est pas possible de contourner. A nous se savoir alors si le Sens de la Vie a un sens pour nous ou non...
Si le choses ne sont pas déterminées d’avance, nous sommes responsables de nos choix à tout moment. Nous pouvons alors échapper à toute situation qui semble tracée. Rien n’est alors définitif puisqu’il y a a priori toujours un choix pour éviter telle ou telle situation. Les deux théories sont plaisantes. Faut-il les opposer ? Je ne suis pas le premier à dire que non mais les explications ne sont pas toujours convaincantes.
Le livre de Rupert Sheldrake “l’Âme de la Nature” donne un début de réponse. Il avance la théorie des champs morphogénétiques. Avant de comprendre ce qu’est un champ morphogénétique, parlons de la notion de champ pour ceux qui n’ont pas étudié les sciences physiques.
Imaginons une baignoire et une bille. Si nous posons la bille sur la surface de la baignoire, la bille peut prendre différentes trajectoires mais ces trajectoires seront portées par la forme de la baignoire. On dit alors que la bille se déplace dans le champ “baignoire”. De la même façon, la gravitation ( le fait de tomber verticalement vers le bas ) est un champ ; le champ de pesanteur. Il existe de la même façon des champs magnétiques, des champs électriques ou la combinaison des deux, des champs électromagnétiques, qui ont la particularité de dévier tout porteur de charge électrique. La trajectoire d’un électron dans un champ électromagnétique dépend de ce champ et de la trajectoire initiale de l’électron. Comme pour la trajectoire de la bille dans la baignoire.
Rupert Sheldrake développe l’idée que le développement de chaque être dépend d’un champ propre à son espèce. C’est pourquoi même si les premiers embryons se ressemblent toujours pour un poisson, un oiseau ou un mammifère, le développement ne sera pas le même jusqu’à l’âge adulte. Notre trajectoire de croissance dépend de notre patrimoine génétique, mais pas seulement. De notre environnement : nous ne grandissons pas de la même façon dans un climat tropical en pleine nature et dans un climat continental et pleine ville. Le climat, l’alimentation, l’éducation, la culture, l’environnement électromagnétique. Tout notre environnement apporte un champ qui dévie et façonne notre développement physique, physiologique et psychologique.
Tous ces champs ne nous poussent pas dans le sens de notre épanouissement. Un trop grand stress dû à une scolarité sous forte pression, à un environnement familial pathologique, à un cadre de travail opprimant, etc. Une mauvaise alimentation même quand elle est culturellement admise. Les raisons sont nombreuses pour nous dévier du sens que notre champ propre ( celui de nos gènes ) ou champ naturel ou champ morphogénétique, nous propose pour nous développer dans le sens de l’épanouissement.
Le plus bel enjeu d’une Vie à notre époque est de se pencher sur notre propre développement pour ajuster notre mode de Vie afin d’être en phase avec notre “nature propre”. Eliminer les champs qui ne nous apportent pas l’épanouissement ou se changer soi pour trouver l’épanouissement dans ces champs. Agir sur le milieu ou sur sa trajectoire dans ce milieu afin de trouver les bonnes trajectoires.
Certains paramètres de ces champs nous dépassent et nous n’avons pas de prise dessus. C’est la part de Destin qui régit notre Vie, notre développement. Mais notre conscience de cette interrelation avec notre milieu nous donne la possibilité d’agir différemment ou de changer de milieu afin de modifier nos trajectoires. C’est la part de libre-arbitre qui nous est offerte.
La fasciapulsologie apporte de la liberté au corps et à l’esprit afin de mieux “surfer” dans notre milieu, afin de mieux glisser dans notre champ environnemental vers davantage d’épanouissement. Car les champs s’opposent par des contraintes et s’ajoutent par de la liberté. En étant libre en soi, autrement dit relâché, détendu, on prend naturellement la meilleure courbe dans les champs qui nous façonnent. Que ce soit dans les champs morphogénétiques ( notre développement biologique ) ou dans les champs environnementaux ( notre société, notre famille, notre travail, nos études, etc. )