Le phénomène du voiture-boulot-voiture-dodo des fourmis banlieusards

Publié le 06 juillet 2009 par Chiendegarde

Une migration temporaire de millions de petites fourmis québécoises dans la grande région de Montréal a lieu tous les jours des fourmilières des couronnes extérieures à la métropole des fourmis et vice-versa. La particularité de cette migration fourmilière est que toutes ces bestioles se déplacent à l’aide d’engins mécaniques et non à l’aide de leurs pattes. Par ailleurs, la migration a des conséquences négatives considérables pour l’ensemble de l’écosystème de la région de la métropole de ces bébittes. Les conséquences sont nombreuses et vont de la dégradation de l’environnement et de la santé générale, aux finances personnelles, aux congestions interminables des principaux axes routiers et au manque d’intérêt pour les alternatives à ce phénomène inquiétant.

Le Chien de garde a réfléchi sur ce sujet en regardant le nombre effarant et exponentiel de voitures avec un seul passager sur les principaux axes routiers autour de la ville de Montréal. Leur grand nombre a suffi pour le convaincre d’écrire! Par ailleurs, il n’est pas le seul à trouver cela inquiétant puisque de nombreux autres acteurs de notre société civile en sont préoccupés et parmi ces derniers, il y a la ville de Montréal, le gouvernement, les groupes environnementaux et de nombreux citoyens. Ce qui est surprenant en soi dans ce phénomène, c’est que malgré toute la bonne volonté verte des Québécois et Québécoises, ils sont encore une majorité à utiliser leurs voitures pour aller travailler lorsqu’il y a plusieurs alternatives qui sont déjà présentes.

Les alternatives présentes couvrent un vaste choix et parmi ces dernières, il y a, évidemment, les transports en commun qui couvrent une grande partie dans la région de Montréal. Par ailleurs, on peut aussi y ajouter le covoiturage, l’utilisation de services tels que Commuauto, la bicyclette (voir le Bixi à Montréal) ou même la marche pour ceux qui restent à une distance de leur lieu de travail qui s’y prête. De plus, les irréductibles, ceux qui ne veulent pas se séparer de leurs machines ou qui se sentent dépossédés d’une partie d’eux-mêmes sans elle, peuvent toujours considérer l’achat d’une voiture à faible consommation d’essence ou hybride.

En somme, si la conscience individuelle et le désir de contribuer à un monde meilleur pour les fourmis québécoises ne sont pas suffisants pour faire changer les pratiques de transport, les autorités fourmilières devront trouver un autre moyen de les y contraindre et de serrer la vis à ceux qui se complaisent à nager à contre-courant de cette évolution verte plus que nécessaire et urgente. Plusieurs mesures coercitives sont déjà en place, mais le gouvernement devrait aller encore plus loin en imposant, par exemple, un péage pour entrer dans Montréal ou même encore un alourdissement fiscal de type pollueur-payeur pour tous ceux qui, au contraire, continuent de se procurer et de conduire des véhicules extrêmement énergivores et polluants. Tel est l’opinion du Chien de garde sur ce sujet.

Liens intéressants:

http://montreal.bixi.com/accueil

http://www.communauto.com/

http://www.ecovoiturage.ca/?gclid=COP7yf-VwZsCFU1M5QodlX8IBw