J’analyse souvent ma vie en chapitres. Parfois même en tômes.
Comme les mots que l’on écrit, sans savoir où ils s’en iront, je fais de même avec ma vie. Je l’écrit, sans savoir où elle va aller, mais en sachant la direction que je veux lui donner.
Je parle souvent aussi de vagues. Je me souviens en avoir parlé à une dame importante que ça fait trop longtemps que je n’ai pas vue. C’était en 2005.
Je parlais d’une grosse vague qui s’en venait. Forte celle-là. Je ne le savais pas à l’époque, mais je le sentais. C’est cette année que je me suis envolé de mes propres ailes. Bye bye boss. Je suis parti à mon compte comme kinésiologue.
J’ai recommencé dans les derniers temps à reparler de vagues.
Subtilement, je décrivais qu’une nouvelle vague se formait. Je ne la voyais pas nécessairement, je la sentais. C’est ainsi que je vis. Je ressens.
La vague elle a grossit, grossit, grossit. Je sens maintenant qu’elle a une vie en soi. Elle a sa propre force.
Mais cette vague, elle est cachée derrière une autre énorme vague. Celle sur laquelle je surf présentement. Je suis dessus depuis presque 2 ans.
Je l’ai vue venir, elle était grosse. J’en ai eu peur. Je l’ai montée quand même. Et je l’ai maîtrisée.
Et hier soir, j’ai senti. Elle se casse.
Une vague éternelle, ça n’existe pas. Sinon c’est un gros bouillon.
Elle n’est pas cassée encore, mais je sens qu’elle perd de son aplomb. Elle arrive à sa fin. Elle se brise. Les goûtes d’eau qui tombent, et qui m’éclaboussent dans la figure. Ça picote, ça brouile mes yeux. Mais je sais où est le rivage et la direction qu’il faut que je prenne.
Et une vague qui casse, on ne peut pas prédire comment elle se comportera. Une brisûre vive et rapide? Avec une fouille en pleine face pour moi? Ou une lente et douce? Et un contrôle parfait de ma part? Je ne sais pas. Je suis prêt par-contre.
Pour celle qui veut aller à Hawaii avec moi. J’ai prit cette photo à Ho’okipa Beach, sur Maui, en 2005.
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