Les projets d’éoliennes sont nombreux à fleurir ces temps, notamment en pays de Vaud. A se demander si les banquiers d’UBS et quelques politiciens ne se sont pas mis une nouvelle fois ensemble justement pour brasser de l’air dans l’affaire qui divise la banque du fisc et de la justice américaine.
Car le dossier US de l’UBS et les derniers développements du procès qui va se poursuivre à partir de lundi prochain en Floride montrent une nouvelle fois que tant le gouvernement helvète que les dirigeants de feue la grande banque se sont faits avoir comme des lapins de Pâques en mauvais chocolat passé de date.
Ils ne sont pas professionnels ni les uns ni les autres, et pourtant ils sont bien payés, sauf erreur.
Depuis des mois ils ont multiplié les gesticulations publiques et occultes pour tenter de trouver un arrangement, alors que par ailleurs ils livraient d’eux-mêmes et dans un même temps, en violation crasse de la loi suisse (mais avec la bénédiction de la FINMA si indépendante …), quantité de renseignements couverts par le secret bancaire.
Difficile pour un juge américain normal de recevoir ensuite avec intérêt et sans sourciller des missives diplomatiques desespérées émanant du gouvernement suisse et disant que la loi suisse serait violée si on obligeait UBS à fournir certains renseignements.
C’est vraiment prendre le fisc américain pour un débile et le juge américain pour un nain de jardin. Ce genre d’attitude grotesque existe fréquemment chez l’accusé qui brûle ses dernières cartouches aussi mauvaises soient-elles. Et moins ça tient debout, pire sera la sentence.
Car UBS sait depuis des lustres que pour travailler aux USA dans certains domaines, on se plie au droit US. Depuis quand les filiales suisses de groupes US n’appliquent-elles pas le droit suisse ?
Par ailleurs dans un désordre total digne d’un hyperactif incurable, Merz signe et paraphe depuis quelques semaines à tour de bras des conventions fiscales, plus qu’il ne l’aurait fait en 10 ans de règne à un rythme fédéral normal, ceci pour montrer l’engagement de la Suisse dans le sens du poil lisse de l’OCDE.
On dépêche même Doris cette semaine aux USA pour jouer les ambassadrices polyglottes Tupperware, mais rien n’y fait. L’UBS et le gouvernement sont tombés naïvement dans le piège qui leur avait été tendu. Ou plus exactement dans le trou béant éthique, politique et législatif qui est derrière eux depuis des lustres mais qu’ils ne veulent pas voir.
Au mieux UBS sera vendue par appartements un jour. Plus probablement elle sera cassée en deux ou trois morceaux. Mais ce qui est sûr, c’est que pour avoir agi de la sorte la banque est responsable civilement d’un immense badwill et de pertes considérables qui affectent durablement l’économie du pays. Comment entend-elle s’y prendre pour réparer ? Quant au gouvernement, il n’est pas en train de remonter une pente qu’il descend depuis longtemps. On ne joue pas ainsi quand on n’a pas d’atout et qu’on a commis le pire : on s’abstient tout au plus.
Mais ça c’est trop difficile sans doute pour le politicien bernois têtu.