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Orientée, modifiée, manipulée, triturée, l'information en France devient un poison….

Publié le 08 juillet 2009 par Enzodaviolo

Ce n’est pas un tableau de dictature organisée qu’il s’agit de dépeindre lorsque l’on s’exprime sur les médias français, non bien sûr, mais depuis l’arrivée au pouvoir de Sarkozy, ce qui n’étaient auparavant qu’un jeu de tentatives de contrôle de l’information se traduit au quotidien et dans les faits par une manipulation organisée. Ça me semble désormais vraiment très grave.

Les faits concernent d’abord les médias eux-mêmes tout d’abord puisque sans revenir sur les épisodes de la nomination des présidents de Radio France ou de France télévision, chacun a pu constater la prise de contrôle par la loi du pouvoir en place dans une bonne partie de la diffusion de l’information, alors même qu’elle est déjà en grande partie entre les mains des amis du président.

Ainsi le projet de modification du statut de l’agence France Presse qui garantissait son indépendance face au politique, la plus grosse agence de presse française qui inonde les rédactions d’informations, contribue largement à l’inquiétude que l’on peut avoir sur la partialité de l’information qui parvient à l’oreille des citoyens.

Mais à titre d’exemple (1) la priorité donnée à l’information est symptomatique quand on voit ce qui se passe en ce moment en Amérique latine. Au mieux l’information fournie est partiale et erronée, au pire, elle est ignorée.

Pendant que le Sichuan occupe la presse qui se gargarise des difficultés de l’ennemi désigné chinois (vous savez celui nous volerait nos emplois par les délocalisations comme les étrangers sur notre sol nous volent notre travail !), qui a entendu parler des dizaines de mort au Pérou quand le peuple se bat pour que son sous-sol ne soit pas bradé sous l’autel du libre échange, marotte défendue par les mêmes qui essaient de vous vendre un capitalisme vert très à la mode chez les bobo électeurs?

Par quelques brèves, vous avez également certainement entendu parler du départ forcé du président du Honduras, chassé par quelques militaires soit-disant garants des règles démocratiques, dixit Libération, mais en aucun cas de ce qu’il faut pourtant nommer un putsch qui brave les règles prévues par la constitution Hondurienne, sur lesquelles s’appuyait pourtant le président Zélayas pour appeler à la consultation populaire électorale permettant éventuellement d’organiser un futur référendum constitutionnel.

Il est vrai que les médias ouiouistes et atlantistes attendent certainement le positionnement américain sur un coup d’état qu’il n’ose nommer ainsi en raison de l’identité de ceux qui l’ont proféré, sortant tout droit des écoles américaines formant les dictateurs qui ont peuplé l’Amérique latine, au détriment des peuples, au nom de l’influence que se doit d’avoir « une grande nation ».

Tous ceux qui s’émeuvent à longueur d’antenne et de pages des conditions de travail journalistiques en Chine ou en Iran (certes plus que contestables) ne disent pas mot de ce qui se passe au Honduras en matière de capacité de traitement de l’information. Quelqu’un a-t-il vu Robert Ménard !??

Cette sélectivité me dégoûte mais est surtout le signe d’une information très orientée dans l’intérêt du pouvoir en place face à tout ce qui pourrait être trop populaire, trop visible des agissements cachés des pseudo démocraties que l’on nous vend. N’en soyons simplement pas dupes.

(1) il faut bien faire un choix tant l’orientation médiatique concerne tous les secteurs. J’aurai aussi bien pu parler de la santé où la manipulation du pouvoir en place est parfaitement relayée par les médias pour ce qui concerne les raisons du déficit de la sécurité sociale et des solutions qu’il convient d’y apporter.


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