Sur le chemin me menant à Christchurch, j’ai fait une escale de 12 heures à Singapour. J’en ai profité pour sortir de l’aéroport et partir à la découverte de cette ville hors du commun…
« Pour celui qui n’est jamais venu en Asie, Singapour est une porte d’accès en douceur au continent. » Voilà ce que j’ai pu lire sur l’écran de mon téléviseur, dans l’avion, dans les pages dédiées à Singapour. Cela me semblait cohérent avec ce que j’avais déjà entendu de Singapour : une ville-État moderne – voire artificielle -, aseptisée, riche, plus internationale qu’asiatique ; un territoire gouverné par un régime relativement autoritaire, où vendre du chewing-gum, traverser hors des passages cloutés ou ne pas tirer la chasse d’eau est puni par de fortes amendes ; un modèle politico-économique qui doit son succès à un accord entre un gouvernement paternaliste et une population consentante, avec d’un côté le renoncement à certaines libertés individuelles et de l’autre la garantie d’un certain niveau de vie ; une ville impersonnelle qui a sacrifié son héritage historique au profit des buildings et qui tente malgré tout de compenser avec ses différents quartiers ethniques.
Dans les faits, les choses se sont révélées autrement plus complexes. Certes, Singapour n’a sans doute pas grand chose à voir avec le bouillonnement désordonné des autres grandes villes d’Asie du Sud Est. Certes, Singapour parle anglais, paie en dollars et sert de hub au commerce international dans la région. Mais Singapour est atypique, Singapour est une curiosité architecturale, démographique, politique, Singapour m’a fasciné. Ce n’est peut-être pas l’Asie, mais ce n’est pas l’Occident non plus. Et j’y serais bien resté quelques jours de plus, le temps de découvrir quelques paradoxes de plus…
The Civilian War Memorial
Mon avion s’est posé sur l’aéroport de Singapour (Changi) peu avant 7h, heure à laquelle le thermomètre affichait déjà 26°C ! En effet, coincé entre la Malaisie et l’Indonésie, Singapour ne se trouve qu’à 136 km de l’équateur ; il y fait donc toujours chaud et humide, avec une température moyenne de 30°C. Heureusement, l’arrivée s’est fait en douceur, dans un aéroport encore désert et très zen… Et vert.
L’aéroport de Changi est un peu à l’image de Singapour : une flore impressionnante, et des chantiers omniprésents… Mais dès qu’on sort un peu des sentiers battus et qu’on s’éloigne des grandes artères de la ville, on découvre un autre Singapour, avec ses habitants “ordinaires”, ses petites maisons, ses commerces familiaux. Et on peut alors faire des rencontres un peu plus authentiques et sincères que celles que vous proposent les hôtesses de l’office du tourisme…
Après avoir quitté l’aéroport en navette et fait un tour de la ville sur le Hop-On Bus de Singapore Airlines, j’ai décidé de descendre dans l’un des quartiers ethniques de Singapour : Little India. Plutôt que de longer les étales des boutiques, je suis parti du côté des arrières-boutiques, dans les ruelles où les serveurs et les cuisiniers prennent leur pause clope et où, à en croire leurs regards, il n’est pas fréquent de voir un touriste se balader. Puis je suis retombé sur une rue un peu plus commerçante, Upper Dickson Road. Et un restaurant a attiré mon attention, avec sa collection de bouteilles vides, ses murs colorés et son chef souriant…
Welcome to Little India!
Le temps de faire quelques photos et la patronne est venue à ma rencontre, sans doute intriguée par mon air intrigué. Nous avons commencé à discuter, bientôt rejoints par une habituée des lieux, intriguée quant à elle par mon caméscope. La présentation des lieux a continué à l’étage, car la patronne tenait à me montrer leur salle climatisée à l’étage, avec des tables basses pour manger. Content de ma trouvaille (apparemment le restaurant est référencé dans un guide français, mais mon hôte n’a pas su me dire lequel), j’ai décidé de m’y attarder et de m’y attabler, pour goûter la spécialité de la maison : le lassi à la mangue. Il s’agit en fait d’un yaourt brassé jusqu’à liquéfaction et auquel on ajoute du jus de mangue, pour en faire une boisson rafraîchissante – donc utile à tout moment de l’année !!
J’ai ensuite fait la connaissance du chef et du patron, et la patronne m’a présenté leur “échelle des épices”, sur laquelle le client doit choisir lors de sa commande l’intensité des brûlures qu’il souhaite infliger à son œsophage… :)
Mon lassi descendu, je me suis plié à la tradition locale, réservée aux consommateurs du restaurant. Je vous laisse découvrir ça en vidéo…
Si vous aussi, vous voulez aller taguer à Singapour, rendez-vous au Lagnaa, n°6 Upper Dickson Road, Singapore 207466 !
Et si vous en voulez encore plus, je vous invite à :
- découvrir les comptes à rebours des passages piétons singapouriens…
- consulter mon album photo sur Singapour (l’option Diaporama est toujours disponible, en haut à droite sur la page du lien)… Bonne visite !