La pornographie en ligne est au coeur des tracas rencontrés par les deux moteurs de recherche ces derniers jours mais pas pour les mêmes raisons…
Google censuré en Chine à cause du porno
La Chine mène depuis plusieurs semaines une vaste campagne contre la pornographie sur Internet. Prétexte ou non, cette campagne est menée fermement par Pékin qui a même instauré une loi contraignant les fabricants de micro ordinateurs à installer un soft de filtrage. Cette politique du filtrage vaut également pour les éditeurs de site Internet.
Google China qui est habitué à essuyer les critiques du Parti vient cependant d’être attaqué d’une manière particulièrement virulente par Pékin. Ce Jeudi 18 Juin, un reportage de la télévision Chinoise présente le célèbre moteur de recherche comme le vecteur du porno en Chine. Dans le même temps, l’équivalent Chinois de la CNIL, a elle aussi sévèrement attaqué Google. D’après cette institution, Google qui a pourtant été averti par deux fois, persiste à ne pas respecter les lois Chinoises en refusant d’apposer des filtres. Par conséquent, la CNIL Chinoise demande à Google de » suspendre ses services de recherches sur la Toile étrangère» au motif que des liens vers des sites pornos sont présents sur le moteur en langue Anglaise et facilement traduisibles voire compréhensibles par les internautes Chinois. Pourtant Google a fait de nombreux efforts pour se conformer aux exigences du Parti quitte à se voir critiquer en Occident. Le porno apparaît alors comme le prétexte idéal pour déstabiliser la fime de Moutain View et privilégier d’autres moteurs de recherches nationaux acquis à la cause de Pékin tels que Baidu.
Bing accusé de laxisme vis à vis du Porno
Lancé en grandes pompes par Microsoft ce 1er Juin, Bing est le nouveau moteur de recherche sur lequel compte Redmond pour concurrencer Google. S’il est encore trop tôt pour déterminer si Bing est bien parti – lire l’article Google gagne des parts de marché en Mai – Microsoft se serait bien passé de la polémique entourant son nouveau moteur.
En effet, la recherche vidéo de Bing permettait à tout un chacun de consulter des vidéos et images pornos sans qu’il y ait besoin de se rendre sur le site hébergeant les vidéos. Quelques jours après le lancement, Microsoft a proposé un début de solution en proposant de de rajouter un attribut (adlt=strict ) à ajouter à la fin de l’URL de la requête. Le problème est que si ce type de solution est facilement utilisable dans par les administrateurs d’un réseau, il n’en va pas de même pour les particuliers qui n’ont eux vu aucun changement sur leurs écrans.
Il y a quelques jours, Microsoft a donc annoncé faire transité tout le contenu sensible incluant le porno via un sous domaine : explicit.bing.net. La solution n’est donc là encore pas tout à fait satisfaisant mais plus simple à mettre en oeuvre puisqu’il suffit de bloquer le sous-domaine pour ne plus être confronté à du contenu porno. Il faudra encore quelques semaines à Microsoft pour trouver une parade réellement efficace. A noter enfin que Bing est aussi la cible de la censure de Pékin qui frappe son concurrent Google.