Après un périple en bus assez épique, il est temps de planter la tente, et par la même occasion de rejoindre mes amis de festival, soit Gaëtan (collègue de POPnews), Adrien et Patricia. Eux sont arrivés la veille, ont eu droit à l'attaque de taons, à une procureure (?) qui accompagnait les stups ("Vous avez perduuuuu !"), mais qu'importe, l'envie de partager ces 3 jours de musique est bien là, donc en route !
Nous arrivons pour The Feeling of Love, en temps et en heure grâce au magique bracelet presse et ses accès loin de la cohue...Bon, on n'est pas restés longtemps, mais suffisamment pour avoir envie de découvrir un peu plus ce combo strasbourgeois, entre pulsions hardcore et grincements du clavier : bon point, ils savent toujours rester mélodique. La suite, ce sera un petit crochet par le Chapiteau, sous lequel joue Emiliana Torrini, islandaise (comme son nom ne l'indique pas trop). Je ne sais plus lequel de notre troupe a dit "même si tu ne sais pas qu'elle est islandaise, tu peux le deviner en écoutant sa musique" : pas faux, et en tout cas, elle sait rester mélodique, dans une veine pop-folk pas inintéressante..mais qui a tendance à tourner en rond. Dommage.
Le MySpace de The Feeling of Love
Le MySpace d'Emiliana Torrini
Mais pas trop le temps de s'attarder sur l'Islandaise, puisque Chapelier Fou est prévu sur la scène de la Plage. Et bien, il s'en est remarquablement tiré le garçon ! Derrière les quelques machines (un portable, deux séquenceurs, une myriade de pédales...), il s'escrime en prenant aussi son violon, et parfois sa guitare. Et il en profite pour mettre uen belle claque à tout le monde, avec son électro hyper classieuse, qui se teinte d'envolées lyriques super maîtrisées, quand elles ne sont pas plus ludiques quand il joue avec les cordes de son instrument. Très expressif aussi, le public a une réaction somme toute incroyable, vu le niveau d'exigence et de précision de la musique de Chapelier Fou, qui sait y joindre une vraie touche humaine : la raison de ce succès est sans doute là-dedans.
Le MySpace de Chapelier Fou, la chronique de son premier EP sur POPnews
Le temps d'une longue interview avec l'artiste, nous loupons avec Gaëtan Ghinzu (je les verrai à la Garden Nef), ce qui nous permet de nous placer dans les premiers rangs pour Yeah Yeah Yeahs. j'avoue n'avoir été qu'assez moyennement convaincu, par les mélodies, le charisme de Karen O, que j'ai trouvé un peu grand guignolesque, mais ça reste très énergique. Ouh, ça oui, il n'y a qu'à voir les pogos qui ont secoué nos rangs, comme une espèce de mêlée contre les All Blacks, dans laquelle tous les gabarits sont admis, de la pauvre lycéenne compressée (diantre, que le public était jeune !) à la groupie en fureur (les griffures dans le dos d'Adrien témoignaient d'une excitation démentielle de certaines...) en passant par le grand costaud alcoolisé. Bref, s'ils avaient été renommés Aïe Aïe Aïe, j'aurais bien compris. La fin du show, je la verrai d'un peu plus loin, et c'était finalement bien mieux, à défaut d'avoir été convaincu à 100% par la musique.
Le MySpace des Yeah, Yeah, Yeahs, la chronique du dernier album sur POPnews
Là, il y a le choix, à la sortie de la troupe de Karen O : soit Alela Diane (mais déjà vue en live 4 fois), Cypress Hill...ou aller manger à l'espace presse, dernière option qui remporte nos suffrages, à Gaëtan et moi-même. Nourriture correcte, nous sommes fins prêts pour aller voir The Kills sous le chapiteau. Mais ce fut une réelle déception...Il suffit de jeter un oeil aux écrans géants pour comprendre le problème : Alison semble exsangue, littéralement. Les yeux dans le vague, elle n'arpente pas la scène avec son énergie et son sex appeal habituel. Ouvert "U R A Fever", le set prouve malheureusement que le groupe, aussi excellent soit-il (et là n'est pas la question, ils le sont), il faut aussi du repos. The Kills tournent depuis très longtemps, et Alison a aussi The Dead Weather...Bref, une cure de repos, du Guronsan et hop !
Le MySpace de The Kills, la chronique de "Midnight Boom" sur POPnews
La suite...ah ben, il n'y a pas vraiment de suite. La colline est trop submergée de monde pour goûter les assauts de Prodigy comme il faut, et de toute façon, je suis cassé. Un peu de repos me semble bienvenu, ce sera donc navette et camping pour conclure !