Film de Cameron Crowe (1992)
Avec Bridget Fonda, Campbell Scott, Matt Dillon, Kyra Sedgwick, Bill Pullman...
Steve, Linda, Janet, Cliff, Debbie et Bailey sont célibataires et pour la plupart locataires d'un même immeuble dans Seattle. Ils souhaitent tous rencontrer l'amour, et ont tous fait face à certaines déconvenues. Peur de s'engager, peur de tomber amoureux et de ne pas s'en remettre, et tout compte fait c'est peut-être pas si mal de rester célibataire... heum, vraiment?Conseillé par une copine cinéphile, Singles est un film que je n'avais jamais vu et que j'avais totalement oublié (pourtant son affiche m'a toujours donné envie de le découvrir). Sorti en 1993, je ne pense pas qu'ado, j'aurais abordé le film de la même façon. Le sujet a depuis été maintes et maintes fois réutilisés, de jeunes adultes quelque peu abimés par de précédentes relations ou en plein doute quant à une possible relation de couple. Ceux-là ont quelque chose en plus qui m'a touché. Leur musique par exemple : le grunge. Seattle en est le berceau, Cameron Crowe est un amoureux de la musique (il a été, très jeune, journaliste musical, histoire qu'il a transposée en film, Almost famous), il pose donc logiquement sa caméra dans cette ville au nouveau genre de la fin des années 80. Pas de Nirvana (trop cher), il intègre de nombreux caméos musicaux tout aussi brillants, Alice in Chains, Pearl Jam, Soundgarden, sur scène ou parmi les personnages. Les membres du groupe Pearl Jam sont ceux du groupe 'Citizen Dick' de Matt Dillon. Et puis il y a aussi Tim Burton, Victor Garber, Paul Giamatti, Jeremy Piven, Eric Stoltz (le mime) et Cameron lui-même en journaliste rock. Le film n'a pas vieilli d'une once, la bande son est évidemment excellente (et en plus ils écoutent des vinyles), l'univers, les fringues (les tee-shirts de Matt Dillon tuent, notamment celui avec Edie Sedgwick) et puis cette façon de prendre une décision grâce aux signes 'If I make this basket, that's fate telling me to call him'. Et puis les déclarations d'amour à tomber par terre 'Linda, you... belong... with... me!' ou 'Janet, you rock my world!'. Conquise, je vous dis, je suis conquise! Pour lire la critique de Blythe, c'est ici.