Une information d'une extraordinaire importance vient de tomber : un véritable coup de tonnerre...
Lors d'une réunion préparatoire au sommet du G8 qui se tiendra demain à Aquila, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ne sont pas parvenus à s'entendre sur un objectif de réduction par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2050.
C'est une catastrophe qui en annonce sans doute une autre : l'échec des négociations à Copenhague qui doivent avoir lieu en décembre prochain pour définir le monde de l'aprés Kyoto.
Il est plus que temps de tirer les leçons de cet échec et d'identifier les responsabilités.
L'échec du storytelling. Le film des négociations climatiques ressemble malheureusement un peu trop à une série de télé réalité où le débat est personnifié à outrance.
On nage en plein storytelling (cf. l'excellent bouquin de Christian Salmon). Je suis atterré de voir jouer ce feuilleton où Nicolas Sarkozy donne des leçons à Obama, lequel tape sur l'épaule de Borloo en promettant de faire ses "homeworks" etc....etc...
Il est tout de même sidérant que les négociations en cours ne procédent pas d'une réflexion sur leur gouvernance. Quelle est l'implication des populations ? De leurs élus ? De leurs corps intermédiaires comme les associations ? En réalité, ces négociations sont devenues une bataille d'experts et de personnes et les citoyens sont tenus à l'écart au motif toujours fallacieux qu'ils ne peuvent pas comprendre.
Et le droit dans tout ça ? J'entend aussi qu'il y a urgence- ce qui est vrai - et donc pas le temps pour un processus vraiment démocratique où seuls les exécutifs nationaux sont impliqués. L'argument ne tient plus depuis ce matin : l'échec des négociations en cours nous fera perdre un temps considérable faute de s'être posés au début les bonnes questions : quelle aceptabilité sociale du processus ? Quelle gouvernance ? Quelle implication citoyenne ?
Last but not least : s'est-on posé la question de la portée de l'accord à intervenir ? En clair : quelle sera sa valeur et sa qualité juridique ? S'agira--t-il d'une déclaration d'intention rédigée de manière à ce que chaun y rouve ce qu'il a envie d'y trouver ?
Mais attention, ne nions pas la part de responsabilité collectivité. Mettre la pression sur Sarkozy pour qu'il mette la pression sur Obama pour qu'il fasse ses homeworks n'est pas la baguette magique. C'est à nous toutes et tous de nous mobiliser, en faisant circuler l'info, en écrivant à nos élus, en adhérant à des associations, en écrivant partout sur internet et ailleurs, en sensibilisant dans nos familles, écoles et entreprises....Le climat n'est pas un nouveau snobisme c'est l'affaire de chacun...
Pendant ce temps....la Terre se réchauffe....