De gucht- louis michel- yves leterme : un choix non démocratique

Publié le 08 juillet 2009 par Mj1729


« Lors de la formation du gouvernement Leterme, il avait été convenu que Karel De Gucht succéderait à Louis Michel lorsque le mandat de celui-ci prendrait fin ».


ÉLECTIONS 2009 : Cette fois c’est officiel, Karel De Gucht deviendra commissaire européenà l’aide humanitaire le 14 juillet prochain en validant lui-même sa candidature sans passer par l’aval royal ni par le Conseil des ministres, un accord quasiment secret de l’ancien gouvernement Leterme qui a été absout par les urnes du 7 juin ( les Belges ont voté pour que la crise continue), une option politique toute calculée pour revenir au gouvernement par une autre porte d’entrée, comme quoi il est vain de quitter le pouvoir de la politique dans notre pays, ce sont toujours les mêmes qui s’y accrochent, à part cela, ils n’ont aucun intérêt personnel et où voyez vous le redressement du pays par leur acharnement à rester coller à ce pouvoir déjoué en permanence et qui n’apporte toujours aucun résultat ?


En tout cas, Karel De Gucht y voit des avantages à la fonction, d’autant que son parti l’Open Vld a pris la raclée au dernier scrutin et que des élections fédérales pourraient ressurgir à l’automne comme annoncée en Flandre avec le risque de perdre ce privilège, donc il anticipe très rapidement par intérêt personnel (c’est comme pour ses actions Fortis, il les a sauvées à temps juste avant la crise financière et le risque de faillite de la banque) !


Les électeurs n’ont voté un tel choix de nomination politique, à plus forte raison d’un parti perdant, désignation qui n’aura pas été négociée non plus et sans appel d’autres candidatures, une position délibérément anti-démocratique comme l’usage politique de l’imposition de choix prévaut habituellement en Belgique, qu’on arrête de nous faire croire que notre monarchie constitutionnelle revêt le moindre penchant démocratique… !


On peut toujours parler d’un renversement inattendu dans le ciel politique fédéral et européen, il n’en est rien dans le remplacement du Commissaire européen Louis Michel (MR ayant reçu le poste de commissaire du PS à titre de compensation) qui sera succédé par le ministre fédéral des Affaires étrangères Karel De Gucht (Open Vld), lui-même remplacé par l’ancien Premier ministre Yves Leterme  (CD&V) qui pourrait aussi reprendre les finances en faisant l’échange avec Didier Reynders (MR) ; on peut parler d’un tour de chaise musicale, mais tout était décidé d’avance déjà à l’époque du gouvernement Leterme en déroute, on est en droit de se demander à quoi auront servi les élections du 7 juin alors que l’Open VLD n’est plus en bonne position en Flandre depuis la démission de Bart Somers et le retour de Guy Verhoftadt, s’agit-il d’une récompense de sortie en voie de garage et un retour en force de Leterme, aussi pour sauver la face de Reynders, un groupement d’homme politique qui ont présider au destin de Fortis et qui s’entraide mutuellement pour sauvegarder leurs postes ministériels, l’enjeu politique n’étant réduit qu’à cela… ?

On peut s’attendre à tout avec Louis Michel qui rempilera comme député européen aux côtés du non moins libéral flamand Karel De Gucht qui connaissent bien ensemble tous les dossiers épineux internationaux en regard des intérêts cachés de la Belgique, on pourrait imaginer un retour en grande pompe de « l’homme de Jodoigne », « l’homme qui aime son pays » pour rejouer un rôle politique important au sein du MR dont le siège deDidier Reynders est éjectable comme leader de parti contesté au sein des siens, présidence future ou pas, en tout cas avec son poste de député européen, il pourrait à nouveau cumuler plusieurs fonctions, ce qui lui était défendu comme commissaire européen.

La bande des libéraux flamand et francophone, De Gucht, Louis Michel et Guy Verhofstadt, se retrouve à l’Europe, ils pourront en toute facilité imposer le diktat européen dans la mauvaise gouvernance de la Belgique à nouveau catholique avec le Premier ministre fédéral de transition Herman Van Rompuy et Leterme, le destin de la Belgique est définitivement scellé dans l’ultralibéralisme "Barrosien" (s’il est réélu) accompagné du retour religieux CD&V-CDH mettant au banc des accusés la laïcité et la continuité de la crise qui de toute évidence continuera à profiter aux capitalistes et aux riches qu’ils défendent de façon acharnée, pendant ce temps l’Olivier francophone (essayant de contenir le couvercle sur la pression populaire qui se fait d’ailleurs attendre) continue à jouer dans le bac à sable en attendant la fin de la récré… !