Mais cela va beaucoup plus loin : la femme a sombré dans la folie suite à un travail de recherche sur les violences et les crimes commis contre les femmes au Moyen Âge et l’on comprend peu à peu qu’elle est devenue ce que les autorités religieuses de l’époque pourchassaient : une sorcière, au sens maléfique du terme. L’anti-Christ, Satan, c’est la femme. Le dernier T n’est-il pas le symbole de la femme ♀ ?
Le film recycle ainsi toutes les accusations des procès en sorcellerie : la sorcière – la femme - en symbiose avec la nature qui est l’oeuvre de Satan – les glands qui tombent des arbres attaquent littéralement la main de l’homme, les animaux agressifs parlent – est dotée de pouvoirs mystérieux, elle a une sexualité débridée – nymphomane jamais satisfaite, elle force son mari ou nue dans la forêt, se masturbe frénétiquement… Toutes les scènes sanglantes sont liées à la sexualité : après avoir usé de son mari, elle le frappe aux parties génitales provoquant une syncope, le masturbe, fait gicler du sang, perce son tibia puis y accroche une meule de pierre pour l’immobiliser ; plus tard – dans un mouvement de rédemption ? – elle se mutile en se coupant le clitoris…
Dire que ce film est misogyne est un euphémisme. Le metteur en scène a manifestement un problème avec les femmes et/ou la sexualité. Tout y est : peur de la castration, peur de la sexualité féminine, mystérieuse et dangereuse. Bref, un film que je déconseille à Olympe qui faisait très justement remarquer dans un billet récent que l’on tolère pour les femmes ce qui est interdit pour d’autres catégories de personnes.