Le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) qui vient d’ętre adopté le 24 juin dernier prétendait placer « l’accessibilité des soins au premier rang de ses priorités ». Aprčs cinq mois de débats, on est bien loin du compte.
Face ŕ l’augmentation des inégalités d’accčs aux soins – territoriales avec la progression des déserts médicaux, financičres avec l’augmentation des dépassements d’honoraires et sociales avec les refus de soins –, la loi HPST est fondée sur une conception technocratique de la santé. Centrée sur la réorganisation de la gouvernance du systčme de soins, elle souffre des męmes défauts que ceux que présentaient les réformes de santé et de sécurité sociale depuis 2002, et ne propose aucune perspective ŕ long terme d’amélioration du service public de santé.
Nous dénonçons particuličrement les dispositions de ce projet de loi qui :
Face ŕ cette « contre-réforme », la Ligue des droits de l’Homme affirme au contraire qu’une politique de santé doit avoir comme objectif principal la lutte contre toutes les inégalités d’accčs aux soins de santé, qu’elles soient territoriales, financičres ou sociales. La LDH soutient les personnes qui se sont engagées pour soutenir le maintien d’équipements dont l’inutilité ou l’obsolescence ne sont pas prouvées, pour exiger que le service public poursuive et améliore son service aux malades, et enfin pour que l’accčs aux soins de proximité et ŕ des services de prévention soient garanti pour tous et partout.