Le chien

J’en avais déjà parlé ici et là, il s’appelait Mel et faisait totalement partie de la famille. J’ai dû le faire piquer samedi dernier, en l’apaisant face au vétérinaire, à l’âge étonnant pour un grand chien de presque 14 ans. Nous l’avions ramené de Nouvelle-Calédonie à l’issue d’un voyage épique (pour lui) et il nous suivait partout dès que nous quittions la maison au delà de quelques heures.

Son train arrière lui posait quelques problèmes depuis plus d’un an, séquelle d’une rude rencontre avec une voiture dans ses jeunes années aggravée par l’arthrose, mais il s’accrochait, avec une gentillesse qui croissait avec l’âge, jouant encore, malgré tout, au gardien féroce au moindre bruit inhabituel. Il m’avait accompagné dans l’adaptation à une retraite plutôt casanière et, avec sa présence attentionnée, je n’étais jamais seul à la maison.

Je m’aperçois qu’avec lui disparaissent, preuve de la place qu’il occupait, une multitude de petites habitudes qui me le rappellent plusieurs fois par jour depuis samedi: les courses pour sa gamelle, les caresses en rentrant à la maison, ne serait-ce qu’après être allé acheter les cigarettes sur le trottoir d’en face, les restes des repas dont, mendiant, il était friand, le demi-sucre avec mon café du soir, sa sortie de minuit, les rituels du coucher, … L’âge aidant (le mien), il me laisse un vide, un des plus prégnants, celui du quotidien.

- Enseignements public et privé. Blog d’E. Gaziello.

- Foot-ball et argent sale. Marianne.

- SSS (Sa Suffisance Satisfaite) aux parlementaires UMP: “J’ai toujours une idée d’avance”. Le Monde.