Turbulences ce mardi 7 juillet lors de la plénière du CSA , la conseillère Christine Kelly a refusé de siéger. Les services se sont affolés, découvrant ainsi les tensions qui ont peu à peu vu le jour. Christine Kelly s’est émue de certaines pratiques qui ont refroidi son enthousiasme. Après avoir travaillé pendant quelques mois sur certains dossiers qui dépendent de son groupe de travail, la conseillère n’a pas bien vécu la façon assez surprenante dont le CSA différait certaines décisions gênantes pour les gros du secteur… Ce fut le cas, notamment, à propos des émissions tirelire de M6 qui reposent essentiellement sur les SMS surtaxés.
Les sages estiment, depuis longtemps, que les appels surtaxés ne peuvent pas être le coeur de l’émission. M6 a déjà été avertie, depuis décembre 2007, et encore en juillet 2008. D’autant plus que certains des programmes incriminés lui permettent, à peu de frais, de remplir ses obligations en matière de quotas musicaux. Bref, devant le manque évident de bonne volonté de la chaîne, le CSA devait examiner une éventuelle mise en demeure lors de la plénière du 30 juin dernier. Las !, au dernier moment, grâce à des soutiens internes, M6 a obtenu que ce dossier traité par Christine Kelly soit trappé de l’ordre du jour… La chaîne a, en effet, à coeur de protéger ce qui représente une petite rente : les appels surtaxés et SMS lui rapporteraient environ 30.000 euros tous les 100.000 appels.
L’absence de Christine Kelly sonne comme un avertissement : finis les petits arrangements en coulisse. Le CSA a, en effet, besoin de retrouver sa crédibilité après une année difficile où le principal pouvoir qui lui était offert par la loi – la nomination des présidents de l’audiovisuel public – lui a été en grande partie retiré.