C'est ennuyeux, j'ai une panne d'Internet chez moi, du coup je suis un peu secoué dans mes habitudes communicantes ... J'ai demandé de l'aide avec insistance auprès de mon opérateur, mais j'ai eu affaire à une espèce d'agente réglée comme une horloge, nom, prénom, numéro de fixe? que puis-je faire pour vous? on vous recontactera... brrr, ça fait froid dans le dos et à l'oreille. En attendant, je me mets en mode veille. Ou j'essaie de retrouver mes anciens réflexes, par exemple le chemin, occasionnel et toujours hâtif, des cafés... Là, je vous écris à partir de l'Autre Part. C'est extra, les phrases n'ont aucune peine à sortir. Malheureusement, le temps m'est compté, donc je dois aller vite en besogne. En fait, depuis le dernier post, j'ai traversé pas mal de moments dignes d'être racontés, en ma qualité d'observateur consommateur passif/actif averti et amateur. Par exemple, j'ai vu le plus récent film de Woody Allen Whatever woks, j'aurais plein de choses à vous dire là-dessus, une prochaine fois peut-être? disons en résumé que pour moi, il s'agit là de ce que Woody a fait de meilleur depuis Sweet and lowdown en 1999... vous avez compris, je n'ai pas beaucoup aimé tout ce qu'il a fait entre-temps, les Match Point, Scoop et autres trucs sérieux et barbants. Avec Whatever works, Woody redevient méchant, teigneux, cynique, névrotique, désespéré et ... fantastiquement drôle! Comme le dit le personnage central Boris Yelnikoff en tout début de récit, ce n'est assurément pas le "Feel good movie" de l'année auquel on est conviés: je dirais plutôt à une farce tragi-comique qui se moque de tout, allant jusqu'à ridiculiser dans son "happy end" une espèce de nouvelle morale immorale toute-tolérante et confondante de conformisme.