Ne pas céder au chantage
Tristan a refusé de se soumettre à ce chantage, et n'a pour l'instant aucun lycée pour l'année prochaine. « C'est peut-être aussi une façon de faire peur aux autres, de punir pour l'exemple. "Regardez ce qui est arrivé à Tristan. Si vous bloquez, vous vous exposez à la même sanction..." Où est la justice dans la punition automatique ? Car c'est une exclusion de fait », explique le jeune lycéen dans une lettre ouverte publiée sur Rue89.
En première ES, la moyenne de Tristan tournait autour de 14 ou 15, et ses professeurs étaient vraisemblablement satisfaits de lui. Le blocage de son passage apparaît donc comme un acte n'ayant qu'autre justification que politique. Pour Patrick Bessac, porte-parole du PCF, cité par L'Express.fr, « c'est un jeune citoyen qui n'a pas à accepter de telles conditions. On tente de mettre à pied des jeunes mobilisés contre des réformes qui touchent l'Éducation nationale. Les lycéens ont aussi le droit d'exprimer leur opinion, de revendiquer et de critiquer le gouvernement. On ne peut laisser dire "Sois jeune et tais-toi!" ».
Le soutien s'organise
Le soutien a commencé à se mettre en place autour de diverses personnalités : George Pau-Langevin, députée de la 21e circonscription de Paris (PS), Danielle Simonet, conseillère de Paris (Parti de gauche) ou encore le PCF. Ils se sont rassemblés lundi matin devant le rectorat.
L'inspecteur d'Académie, Philippe Satras, tenait à être rassurant est consensuel, après avoir reçu une délégation : « Cet élève sera de toute façon réinscrit en terminale dans un lycée ». En revanche, rien n'est sûr pour ce qui concerne le lycée Maurice Ravel: « Si pour des raisons d'ordre, le proviseur du lycée Ravel tient à avoir un engagement écrit de l'élève pour pouvoir le réinscrire, il lui appartient de négocier ».
Exiger un engagement de non engagement, ce n'est pas une négociation, mais du chantage arbitraire et antidémocratique...