Magazine Beaux Arts
C'est une très bonne nouvelle que cet événement estival: les oeuvres de Gregory Forstner et de Duncan Wylie exposées au Musée de Grenoble.
Pour de mauvaises raisons intellectulles et économiques aujourd'hui décrépies mais hélas encore suivies, il est rare que les institutions publiques consacrent leurs espaces aux jeunes peintres qui, comme eux, ont étudié et travaillé en France. Saluons donc ce coup d'audace.
Et puis, surtout, ne manquons pas de découvrir ces deux artistes qui montent en puissance sur le marché de l'art et sont en train de trouver leur place dans l'histoire de la peinture.
Comme on dit (parfois avec un peu de mépris), c'est de la peinture "qui sent la peinture": huile épaisse, touches larges, grands formats. Justement, l'ambition qui conduit ces artistes est celle de tout grand peintre: nous faire sentir et éprouver des émotions profondes à travers la contemplation de l'oeuvre. Les sujets ne sont pas faciles et pas spécialement séduisants. Pris en charge par la peinture, ils sont amplifiés, intensifiés, transformés.
On ne regarde pas cette exposition avec indifférence: quel que soit l'attrait qu'on ait pour les oeuvres, elles réveillent — et c'est essentiel.
NB1: le site du musée parle parfaitement bien des oeuvres: je vous y renvoie.
NB2: Que Gregory Forstner ait quitté son galeriste parisien (homme influent, bon galeriste mais mauvais payeur, c'est peu de le dire) ne l'a pas empêché de continuer à faire exister sa peinture.
(Images:
1) Duncan Wylie, courtesy de l'artiste, de la galerie Virgil de Voldère, New York et de la galerie Dukan & Hourdequin, Marseille.
2) Gregory Forstner, courtesy de l'artiste et galerie Zinc, Berlin & Munich.)