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Ah ! Ces 38 paires de chaussures, à force de piétiner pour elles, cela commençait à me faire vraiment mal aux pieds !!!
Je ruminais de rage devant le douanier, alors que lui était ravi d'avoir saisi une "bonne prise", l'occasion de se distinguer, ce qui devait être rarissime dans ce trou perdu qu'était l'aéroport de St-Luc-La Chapelle !!!
Je commençais sérieusement à m'énerver, et j'étais devenue aussi rouge et enragée qu’un piment !!!
Comment après tout ce périple, et tant d'énergie dépensée pour garder mon sang-froid, je me retrouvais prise au piège, avec 38 paires de chaussures à livrer incessamment avenue Montaigne, alors que finalement je me retrouvais dans ce petit aéroport dont je n'avais jamais entendu parler, munie de documents douaniers qui n'étaient pas en règle, et ces maudites chaussures confisquées .
Une fois de plus je maudissais ce douanier milanais trop entreprenant à mon égard, qui était finalement la cause de tout ce périple malchanceux.
Finalement, cet autre douanier de Saint-Luc-La-Chapelle, heureux de sa prise, mais devant cette situation rocambolesque dont je luis faisais part, me calma et trouva une bonne âme, pour me déposer à l'hôtel le plus proche qui se trouvait à 2 km de l'aéroport.
Il était deux heures du matin, et je me retrouvais finalement au Novotel le plus proche de cet aéroport.
Je constatais le prix de la chambre excessif d'autant plus qu'il me restait très peu d'heures de sommeil dont je pouvais bénéficier, avant de régulariser la situation des 38 paires de chaussures, puisque j'étais convoquée au bureau des douanes, impérativement, tenez-vous bien :
A 7 heures du matin !!!
J'avais hâte de solutionner ce problème, et tant pis pour le manque de sommeil, l'important était de récupérer et d'apporter ces maudites chaussures à Paris, mais pas Avenue Montaigne, puisque les malles étaient déjà sur le vol via Los-Angeles.
Il me fallait donc trouver une autre solution.
Le douanier matinal me reçut avec un grand sourire sarcastique, tout en me souhaitant la bienvenue dans sa région, j'eus un sourire amer et ironique.
Je l'eus un peu moins lorsqu'il m'annonça la taxe à payer :
l'équivalent de 1 000 euros actuels (c'était il y a plus de 30 ans) !!!!
C'en était trop !!!
Comment ne pas craquer ??
Heureusement, si l'argent emprunté à Milan à cet homme d'affaire libanais, n'était pas suffisant pour payer la taxe, en revanche, je ne sais par quel hasard , j'avais par miracle emporté inutilement mon chéquier avec moi, dans tout ce périple. Il me fut finalement très utile pour payer cette taxe.
J'eus soudain une idée sadique ………………………………….
Je téléphonais au domicile de M. Guy Laroche, et ce réveil matinal me soulageait un peu, n’ayant aucune possibilité de contacter quelqu’un d’autre, et la boutique, avenue Montaigne n’ouvrait pas avant 10 heures.
Il fallait avant tout le prévenir de la mauvaise surprise concernant la taxe à payer pour ces maudites chaussures.
Je sais cela n’était pas très sympa de ma part, mais j'avais un réel besoin de me défouler sur quelqu'un, et après tout il était probablement un peu plus responsable que moi, de toute cette malchanceuse aventure dans laquelle on m'avait entraînée ...
Et je me régalais de cette heure matinale pou lui annoncer la nouvelle !!
Bah, tant pis pour la mauvaise humeur, l’affolement de Mr Laroche et la taxe à payer, je n'en pouvais plus, et je manquais de sommeil, dû à cette mauvaise aventure depuis la veille…………………..
Une fois la tâche accomplie, il ne me restait plus qu'à trouver un taxi pour me rendre à la gare la plus proche, afin de prendre le train, en première classe, histoire de me consoler et décompresser, et je décidais de m’octroyer un repas dans le restaurant très chic, qui existait encore dans les trains à cette époque, pour profiter d'un excellent déjeuner aux frais de la "Princesse".
Ouf !!! Cela me réconfortait, mais que faire des 38 paires de chaussures ??
Vous le saurez très bientôt, car l’histoire n’en est pas encore à sa fin ......
PATIENCE, PATIENCE ON Y ARRIVE ....................