Les Français ne croient pas au Parti socialiste

Publié le 07 juillet 2009 par Frédéric-Michel Chevalier

Je suis retombé par hasard sur un sondage sur le Parti socialiste, publié par le Journal du Dimanche au mois d'avril. Les résultats sont édifiants et permettent de remettre en perspective non seulement la défaite historique du PS au Européennes, mais aussi le débat actuel autour de la crise, l'emprunt national, les retraites, etc.

D’abord près de 76 % des Français ne croient pas que les socialistes puissent apporter des solutions sérieuses et crédibles à la crise.  Pour 61 % d’entre eux, le PS n’a pas au sein de sa formation de
dirigeants de valeur. De plus, 69 % des personnes interrogées estiment que le parti socialiste, s’il était au pouvoir, ne gérerait pas mieux la crise que le Gouvernement actuel. C’est la preuve que les Français ne voient  dans le PS un organe qui propose des idées, mais plutôt une addition de clans guidés par des ambitions personnelles.
L’actuelle direction du Parti socialiste manque totalement de crédibilité. Martine Aubry a du se résoudre çà le reconnaître au lendemain du 7 juin, estimant que "nous ne sommes pas encore crédibles".

Même si le constat semble désormais partagée, je ne crois pas que le Parti Socialiste soit sur la voie de regagner en crédibilité auprès des Français. Putôt que d’être en opposition systématique avec la politique du Président de la République, la direction du PS devrait penser à se réformer comme tous ses homologues européens.

Il est d'ailleurs significatif qu'au moment-même où les socialistes organisent aujourd'hui un séminaire de crise à Marcoussis pour tenter d'esquisser les prémices d'un programme d'alternance pour les présidentielles de 2012, Michel Rocard, dont ni l'engagement socialiste, ni les compétences ne peuvent être remises en cause, prend les rênes aux côtés d'Alain Juppé de la commission de réflexion sur le grand emprunt national. Au PS, il y a ceux qui ont les yeux tournés vers le passé et ceux qui pensent et préparent l'avenir. Dans son blog, Manuel Valls, compare même Martine Aubry au "chef d'orchestre sur le pont du Titanic". "Elle convie les socialistes à bien lire leur partition tout en leur cachant la vérité sur l'ampleur des voies d'eau constatées sur le navire", affirme-t-il.